Les Chroniques de Valentin

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juin 2005

Y'a personne à embrasser

Alors lequel d'entre vous me trahira le suivant ? Y'a personne à embrasser ici. Qu'attendez-vous pour mieux me trahir ? Sors ton couteau, il t'ouvrira le ventre Et détruira le mien Des amours fuyantes. Au nom de quoi me parlent-ils de ce sentiment ? Qui sont-ils pour savoir ce que c'est ? C'est quoi leur qualification pour dire ce qu'est l'amour ? C'est quoi les études qu'ils ont fait pour décréter que c'est comme ci ou comme ça ? Y'a les gens qui veulent te déposséder. Et ceux qui veulent te posséder. Y'en a un qui disait la propriété c'est le vol. Il avait probablement (...)

Le Bac

Je ne pouvais pas résister... Le BAC : la plus belle voie de garage du monde parking vaste, fenêtres grandes ouvertes, hauteur abyssinale faites-vous enculer par vos parents : passez votre BAC. (Via BigSicret) (...)

Toucher le ciel

Je touche le ciel du bout des doigts. J'étais trop petit alors je suis monté sur le tabouret de la cuisine. Et sur la pointe des pieds, je tends ma main vers le ciel. Je vacille et manque de tomber. Mais je m'en fous, je pousse encore plus sur mes doigts de pieds et étire mon corps de tout son long jusqu'à ce que le bout de mon index effleure le ciel. C'est doux, on dirait du coton. C'est tout mou. Et ça m'attire. Et je suis happé par un nuage qui passait par là et qui croyais que je faisais du stop. Il m'a dit "monte petit je t'emmène où tu n'aurais jamais rêvé d'aller". Alors je (...)

Faites-moi rêver

Grand-père chantait toujours cette petite chanson que je comprenais mal. Faites-moi rêver, faites-moi rêver Et je vous le rendrais par millier (...)

Aveux sur clavier

Quelques kilomètres de distance à peine. Elle écrivait ses mots à celui qui n'était plus là. Dehors la pluie faisait rage, le vent soufflait fort, tout grondait, comme une longue plainte. Il y avait dans les mots qu'elle transcrivait sur son clavier quelque chose de triste et mélancolique. A travers les octets pixellisés transparaissait quelque chose qui pouvait ressemble à de l'espoir. L'espoir de quoi, l'espoir de qui? De deux yeux attentifs à ses mots tout simplement. Deux yeux pour les mots, une oreille pour les maux et des promesses de tendresse pour seul réconfort. C'est tout (...)

Givre amoureux

L'amour est précieux comme du givre J'aurais aimé qu'on s'en rappelle (Extrait de la chanson L'Or Noir d'un artiste inconnu, si quelqu'un le retrouve...) (...)

Songes d'une nuit à oublier...

Etranger au milieu de la foule. Un peu comme le poteau qui fait partie du paysage. Des fois les gens se cognent dedans mais continuent leur route. Je fais partie du décor. Y'a quelque chose qui s'est cassé. Ou qui est en train de se casser. En tout cas c'est en ce moment. Je ne sais pas encore trop quoi faire. Peut-être prendre mes distances quelques temps, tout ça est peut-être trop pesant. La pression tout ça fait peut-être que je suis désagréable, que je communique mon stress... Je ne sais pas. Je sais juste que si on ne se bouge pas maintenant c'est foutu. L'histoire se (...)

J-3

Je me serais énervé. J'aurais été désespéré. J'en aurais pleuré. Je me serais acharné. Pour réaliser que ça ne servait à rien. J'aurais espéré. Essayé de me convaincre moi-même que ça servait à quelque chose. Me suis menti à moi-même... Tout ça pour quoi? Plus que trois jours et je réalise que je pourrais très bien, jeudi, décider au dernier moment de rester chez moi, parce qu'au final j'ai aucune idée d'où j'en suis. Je m'en fout je crois. (...)

La vérité choque

Ce n'est pas seulement un scandale mais une horreur. A grande échelle. Aux USA, l'industrie du porno dégage 4 à 6 milliards de dollars par an. Plus que l'industrie du film et du disque réunie. La diffusion de "Playboy" et de "Penthouse" (24 millions d'exemplaires) est deux fois plus importante que celles de "Newsweek" et de "Time" réunies... Toujours aux USA, 75 % des magasins de vidéo vendent des K7 ou DVD pornos, qui leur assurent entre 50% et 60 % du chiffre d'affaires. Et 65 % des connexions sur le net concernent des sites pornographiques. Derrière les chiffres, combien de corps ? (...)

306 écrits

Déjà 306... Le 300ème était Toucher le ciel et on ne pouvait trouver plus bel hommage à ce journal je pense... Cela fait deux ans et neuf mois que ce journal existe, depuis ce mardi 3 septembre à 19h05 où Valentin rentrait en cours, à bout de nerfs. Un bilan à tirer peut-être? Quelque chose à dire? Pas vraiment. Juste beaucoup de vécu, beaucoup de très belles choses écrites et de moments vécus. Espérons qu'on atteindra les 600 écrits avec plus de facilité... (...)

Le Bac en live

Minuit et dix-huit minutes. H-8. Plus que huit heures. J'ai fait mon sac. Je me réveille dans six heures. Je suis prêt. Enfin je ne serais jamais prêt. Je suis surtout prêt à le louper une nouvelle fois je crois. Enfin on verra demain. Mal au ventre déjà. Ca promet. Nuit courte. J'espère que j'arriverais à dormir. Une heure plus tard. H-7. Encore sept heures. J'arrive pas à m'endormir. Je me retourne dans tous les sens. J'ai mal partout. J'ai le cerveau en ébullition. Je pense à mille et un un projets. En plus je me suis apercu que j'avais pas de montre et qu'on a pas le droit de (...)

L'horreur est dans la peur

L'horreur est dans la peur. D'où vient-elle cette peur? Comment éliminer la peur? L'horreur? La terreur? La frayeur? (...)

Indifférence

Y'a la mort qui nous guette dehors Les gens qui nous mordent, et alors? La vie qui s'amenuise petit à petit, encore. Et toi tu dors comme un ange Et rien ne te dérange. (+ Debout Sur Le Zinc, Comme un ange) (...)

Peut-être

Peut-être que finalement on est beaucoup plus proches qu'on ose le croire. Etrange. Même après les mois et tout ce qui a changé pour nous. Bizarre. Destins pas magiques sur ce coup. Mais tout de même ça interroge. (...)

L'oreille sur le coeur

Et dans un ultime soupir, il dit à Jean: Ton coeur est ton respect pour les autres, ton humanité Ton ventre est ton amour, ton désir, ta spontanéité Ta tête est ta réflexion, c'est elle qui décide de tes actions Met ton oreille contre ton coeur et écoute ce qu'il a à te dire Dis à ton ventre de ne plus crier et que tu l'écoutera quand il sera calmé Avec ta tête fait la part des choses, tu essaiera toujours d'être juste et respectueux des autres, sans oublier tes sentiments Alors qu'il déposait une dernière larme, Jean posa son oreille contre le coeur de celui qui mourrait (...)

Mad world

- Qu'est-ce qu'il se passe? - Un accident horrible... Un voisin a été tué. - Il lui est arrivé quoi? - Un réacteur d'avion s'est écrasé. - Il s'appellait comment? - Donnie. Donnie Darko... Ca doit être dur pour sa famille. - Oui. - Tu le connaissais? - ... Non. All around me are familiar faces Worn out places, worn out faces Bright and early of the daily races Going nowhere, going nowhere Their tears are filling up their glasses No expression, no expression Hide my head, I want to drown my sorrow No tomorrow, no tomorrow And I find it kind of funny, I find it kind of sad These (...)

L'enfant seul

Ca sens le vécu, l'enfance qui remonte dans le nez... Il a dix ans et demi, complètement à la masse, Et c'est le plus petit de la classe, il regarde les autres jouer à la guerre... Le coeur lourd comme un calot en fer Les filles font des boums, mais il est jamais invité Au foot, toujours choisi en dernier Les enfants méchants ont oublié son prénom, Salut demi-portion ! Il est triste, trop souvent malheureux, Du chewing-gum commé dans les cheveux et c'est la déprime le mercredi après-midi Ses seuls amis, les figurines Panini Et il transpire dans un col roulé en Tergal Et personne (...)

Il pleut des cordes

Le pied dans l'eau. L'autre dans le pétrole. Les mains dans les billets. De quoi être heureux. Au moins. Il pleut des cordes. Quand j'ai écrit ce monde j'ai du faire une erreur. Une faute de frappe. Car rien ne se passe comme prévu. Il pleut des cordes. J'ai oublié l'odeur de tes doigts après que tu ai joui. Je me rappelle je ne me sentais plus vraiment en vie dans tes bras. Il pleut des cordes. Je vole au gré du vent. Ya les nuages qui s'écartent. Il me laissent la place. Ils sont bien gentils. Mais il pleut des cordes. J'ai changé de peau. Oublié quelle était ma race. Changé (...)

Ceci dit, on est libre

Je viens de passer un mois silencieux. Le vendredi 13 mai, mon gamin passe un scanner, il a mal au crâne. Résultat : il a une tumeur grosse comme un oeuf entre la moëlle épinière et le cervelet. Tout s'écroule, plus rien ne m'intéresse à part lui, deux opérations, un diagnostic des plus pessimistes, l'horreur réservée aux autres. La Constitution Européenne, plus rien à foutre. Mon avenir est à la semaine prochaine, dans les mains d'une neurochirurgienne et de toutes les complications du monde. Il a quatre ans et demi mon avenir. La suite sur Grosse Fatigue: Ceci dit, on est (...)

Ton sourire sur mes lèvres

Tu le vois, dis, ton sourire sur mes lèvres? Ce sourire mesquin. Celui qui blesse. Celui qui fait mal. Celui qui dit que tu n'est plus toi-même. Que t'as perdu le lien avec la réalité. Que tu décolle. Que t'as plus les pieds sur terre. Que plus rien ne te retiens. Et surtout pas moi. Faudrait qu'on se rappelle le temps où tous les deux on était neutres à l'intérieur. Quand on ne croyais en rien. Qu'on savait juste vivre le moment en cours et peu importe que le moment suivant n'existerait pas. Je crois que c'est irréversible. On a avancé dans un sens sans pouvoir reculer. On est (...)

Religion = poison

Ca fait plusieurs jours que j'y pense beaucoup. Que j'en parle beaucoup. Débat. Réfléchit. Me remet en question. Avoir une amoureuse adepte et pratiquante d'une religion a été sinon un choc une surprise, surtout par rapport aux idées qu'elle semble avoir. Je ne sais pas trop comment me situer par rapport à ça. Pour moi la religion a toujours été un poison. Et plus j'y réfléchit, plus je lis des choses sur le sujet, plus je suis convaincu dans mon idée et plus je m'y sens opposé. Et ce ne sont pas les récents événements qui vont changer cela, non seulement on a droit à un (...)

Monsieur le ciel bleu

Monsieur le ciel bleu, raconte-moi encore comment on fait pour être heureux? Parce que là je suis triste. Tout grisaillant. Pas vraiment le moral. Fatigué. Déçu. Triste. Il me manque quelque chose, mais quoi? (...)

Objectivement

Le pire dans tout ça, c'est que le monde est beau, et la vie délicieuse. (...)

Flèche

Poum dans le coeur. Ca fait mal. Une flèche comme ça. Et c'est pas celle de Cupidon. C'est une vraie qui fait mal. On attends qu'on nous l'arrache pour nous achever. Et après ça, le néant. (...)

Seul

Finalement c'est ce qui revient toujours au final. Je suis seul. C'est tout. Pas d'alternative. Ce qui m'attriste le plus c'est la solitude de ne trouver personne qui me corresponde vraiment. Je crois que ça semble un peu bête, mais je me sens pas en phase avec les gens, je me sens distant, comme si on était pas du même monde. L'impression d'être un étranger. Que tout n'est qu'une facade. Superficialité. Hypocrisie. Mensonge. (...)

Une étoile dans la boue

Dimanche 26 juin 2005, 1h55. J'écris à la lumière de mon téléphone portable. Original. Mais pas très pratique. Surtout sur un bout de papier déchiré sans support solide... Je me suis retiré au fond du jardin. Je me sens bien étranger à tout ici. L'anniversaire de Léa c'est sympa mais je me sens pas vraiment à l'aise. La distribution des cadeaux c'est cool mais c'est juste pas de mon monde. J'entends des voix derrière moi.. J'espère que personne viendra me déranger. Je ne suis pas chez moi ici. Je me sens juste étranger. Les discussions sur la nouvelle copine de machin qui (...)

Donner la vie

Donner la vie c'est un peu comme donner un coup de poing dans la figure d'un inconnu, faut toujours se méfier des conséquences... (...)