Les Chroniques de Valentin

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mai 2008

Litanie

Comme un souffle sans bruit entre tes reins je m'évanouis. Comme un rayon de nuit au matin je m'enfuis. Mais quand tu souris rien n'est plus beau que nos vies. (...)

Que tout est noir

Quand on est tellement seul que même la solitude Vous semble être une amie dont on se passerait Celle qui fut toujours là depuis le premier souffle Qui depuis ce jour-là ne veut plus vous quitter Quand vous ne savez plus qu'un jour vous saviez rire Quand le mal a choisi votre âme pour empire Quand tous les romantiques et les tristes du monde Ont choisi votre coeur pour se mettre à pleurer Comment te dire Que tout est noir Comment j'ai peur Comment j'ai froid Comment te dire Quand t'es pas là Que moi sans toi Ça ne veut rien dire Comment te dire, dis-moi Comment te dire Que moi sans (...)

Faire le vide.

Plus rien ne me motive. J'ai peur de tout. Tout me semble inutile et perdu d'avance. Je ne veux même plus manger. Je me recroqueville dans un coin. Je me fait de plus en plus petit. Je voudrais me vider. Ne plus penser. J'aimerais disparaître. Faire le vide. Repartir de zéro. Mais c'est pas possible. Alors je n'arrive qu'à m'enfermer de plus en plus. Tourner et retourner mes angoisses. Jusqu'à ce qu'elles me dévorent. Je voudrais que ça soit plus simple. Que ma vie soit fluide, agréable. Mais c'est un enchevêtrement de problèmes complexes. Une cacophonie incessante qui me (...)

Peur du noir.

Dans quelques heures le jour se lève. J'hésite. Me coucher. Essayer de dormir. Ou attendre. D'être délivré de l'obscurité. J'ai peur du noir. Des angoisses qui y surgissent. De la peur qui surgit quand je sursaute dans mon sommeil. Avant de s'endormir on se repasse ses souvenirs. J'essaye de trouver une pensée pas trop complexe. Quelque chose qui me calme sans m'ennuyer. Et c'est là que les mauvais reviennent. Alors je ne veux pas me coucher. Je suis seul dans une grande maison qui craque et qui grince. Qui souffle et qui crisse dans l'ombre. Les flots de lumière sur les murs sont (...)

Laisse le monde t'envahir

J'ai le coeur brisé Des pétales parsemés Des éclats éparpillés Malgré tous ces moments vécus De l'espoir je n'en ai plus Et mes rêves je les ai perdus Je voudrais vivre, sourire et rire Mais déjà les premiers flocons de cendres se déposent Et assèchent les larmes que je ne savais pas donner La lune en embuscade, attends patiemment Une faiblesse, un moment d'inattention Pour pouvoir me faire disparaître Je voudrais laisser le monde m'envahir Voir une fleur éclore et au soleil sourire Jeter un dernier regard sur ces amours perdus Pouvoir en rire Pouvoir les (...)

Tu sais moi avant toi j'en ai piétiné des coeurs

Je t'en prie, finis-moi ! J'en peux plus ramper. Je deviens fou, tu sais Là, comme un échoué. Puis je sais je suis glauque avec mes chansons tristes Mais j'emmerde le monde et il me le rend bien, C'est un peu comme si nous étions quittes. Toi l'autre que jamais, je te prie maintenant De finir le travail que tu as commencé, Et s'il te plaît avec le sourire. Non n'aie pas de remords de me donner la mort ! Tu sais moi avant toi j'en ai piétiné des coeurs Qui avaient vu en moi, ce que moi j'avais cru voir en toi. Du bourreau au sauveur, de l'agneau au vampire, On est tous un jour l'un, (...)

Quand on perd son amour, c'est toujours une fille

Quand on perd son amour, c'est toujours une fille Qui a fait monter des marées de sel à vos pupilles Faut pas leur en vouloir ce ne sont que des filles Et que bien trop souvent elles oublient d'être gentilles (Saez, Quand on perd son amour, L'Alhambra, 2008) (...)