Les Chroniques de Valentin

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août 2012

L'empire poétique du rien du tout

C'est quand je pense à toi, comme ça, le soir, la nuit, le jour, une guitare à l'oreille, une douce voix qui murmure de si belles atrocités, que je me sens seul au monde, comme un cafard, comme un animal, un requin d'une race en voie d'extinction, le dernier tigre à dents de sabre, le dernier terrible panda, effondré dans ses larmes et ses lamentations, qui ne cherche rien d'autre qu'à être aimé, qu'à se sentir entouré, et pendant ce temps-là, toi qui t'éloigne d'ici, à des centaines de kilomètre-heure, pour me fuir, pour nous fuir, pour fuir le monde, celui-là même qui ne (...)

Ça fait des années que j'écris des lettres à personne

Oui, depuis le temps que j'écris ces chroniques, je dois avouer que je me rends compte petit à petit que la plupart sont des lettres. Des lettres que je n'ose pas adresser directement aux personnes concernées. Alors je les écris ici. Parce qu'on me prendrait pour un fou, un névrosé, ou pire, un poète, un vieil ado attardé, un gothique, un "emo" qui ne sait pas qu'il est has-been. Parfois un de ces destinataires fantôme parvient ici, se reconnaît dans tous les textes, sauf ceux qui le concerne. Soit c'est un problème d'égo dudit fantôme, soit c'est moi qui ne suis pas suffisamment (...)