Finalement, ça servait à rien tous ces efforts. J'ai pas le bac. Je suis même pas au rattrapage. Pareil que l'année dernière en somme. J'ai encore perdu une année... En fait j'ai perdu quatre années au lycée... Pour rien, que dalle, nada, même pas le rattrapage qui aurait signifié un peu "t'as bossé mais t'y est pas vraiment arrivé mais t'as fait l'effort". Là quand tu l'as pas t'est même pas dans la liste. Comme si tu valais rien, comme si t'existais même pas.
Au fond j'ai jamais douté une seconde que je puisse ne pas l'avoir. J'ai tout prévu si j'avais le bac, mais si je (...)
Pourquoi est-ce qu'il faut toujours se battre pour n'avoir ne serait-ce que les prémices de ce que les autres obtiennent sans aucune difficulté?
Finalement je serais peut-être au rattrapage, il y a une erreur dans mes résultats du bac. Je suis compté comme absent en sport, ce qui vaut donc zéro, alors que j'étais inscrit à la base en inapte au sport (dispensé à l'année). Mon inscription au bac en inapte sport s'est soudain transformée comme par magie en apte au sport, alors que je n'ai jamais été convoqué à aucune épreuve quelle qu'elle soit. Sans ce zéro qui compte (...)
Après avoir obtenu de passer le rattrapage après moults combats contre administrations obscures et incompétentes, j'ai passé mes épreuves de rattrapage, qui se sont à priori bien passées.
Mais aux résultats, toujours pas de nom dans la liste. J'ai pas obtenu les 75 points qui me manquaient... Pas de bac donc, pourtant je me suis battu jusqu'au bout...
Point final d'une époque. Et maintenant je fait quoi? (...)
Dans la cour du lycée y'avait un hêtre mort. On dirait qu'il tends les bras au ciel. Mais tout ce qu'il arrive à faire, avec ses longues branches noircies, c'est de déchirer le ciel comme une nappe en papier. (...)
Souvent la nuit, quand je dors à côté d'elles, je me réveille plusieurs fois et je contemple silencieusement leur corps dans l'obscurité latente. Toutes ces femmes avec qui je partage une nuit ou parfois plus, je ne comprends toujours pas comment c'est possible. Comment peuvent-elles me dire que je suis belle, qu'elles m'aiment? Moi que les autres fuyaient au lycée, moi dont les autres se moquaient au collège... Je ne me suis jamais trouvé belle. J'ai parfois du mal à me regarder dans un miroir. Et ces nuits, si belles, si chaleureuses, que je partage avec elles, je me demande (...)
Rythmiques entraînantes
Lumières qui scintillent
Et les murs qui fument
Y'a son corps qui ondule
Sous le mouvement de mes doigts
Et ses lèvres qui susurrent
Je t'aime oh oui je t'aime
Et puis ses seins qui tremblent
A travers son ventre je ressens
Les basses formant
Une mélodie physique inconnue
Je sens ses hanches osciller
Comme une lente ondulation
Drôle de sonorité
Mes amantes sont belles
Quand elles dansent
Là où plus rien n'aurait de sens
Sans elles (...)
Elle s'appellait Léa. Justement j'avais le même prénom. C'était l'époque où je m'appellais encore Léa. Après j'ai changé. On change tous. Moi j'avais déjà changé de prénom deux fois.
Elle était ambre, un peu comme le ciel d'hiver qu'on admirait toutes les deux à Oslo l'été en vacances. C'est marrant mais rien ne nous gênait. Rien ne pouvait nous arrêter. On n'avait pas peur de se montrer au grand jour. On s'en foutait. Rien d'autre ne comptait que nous deux. On était jeunes et rien ne nous aurait empêché de faire ce que nous voulions.
Un jour, elle a refusé les (...)
Oh non ne m'écoute plus mon amour
J'en ai trop dit
Toutes ces paroles ne sont qu'illusion
Je n'ai jamais rien fait que te mentir
Oui rien n'était vrai
Oui tout ce que j'ai à te montrer ce sont des mirages
Oui tout ce que je possède c'est de la poudre aux yeux
Oui ma seule fortune sont mes mensonges
Mais ne m'en veux pas trop
Je voulais juste qu'on puisse en rêver
Ensemble on irait loin
Ensemble on serait bien
J'ai vraiment voulu y croire
J'ai vraiment voulu te le faire croire
Je t'ai menti mon amour
Ne m'écoute plus
Je me suis trop menti à moi-même
Je ne crois plus en rien (...)
Les mots c'est comme les bonbons, c'est délicieux, ça pétille, ça fait sourire, ça provoque la larme à l'oeil.
Quelqu'un peut-il enfin m'expliquer pourquoi quand je relis ce que j'ai écrit je souris, je pleure, je ris, j'ai des frissons dans tout le corps? Les mots ont-ils autant de pouvoir? (...)
Tout ça, c'est un peu comme si le monde se déroulait sous mes pieds et s'enroulait derrière mes pas. Comme s'il n'était qu'un chemin éphémère qui ne tolère que le présent, que le passé doit tout de suite être oublié et que le futur doit rester inconnu.
Où êtes-vous, amoures passées?
Parfois je repense à toutes ces personnes que j'ai aimé et de qui je me suis éloigné pour diverses raisons, la plupart du temps à cause d'un homme. Je me demande pourquoi on ne pourrais pas aimer ni se consacrer à plusieurs personnes en même temps. Il est où le problème? (...)
Y'a mon ventre qui frissonne auprès d'elle. C'est un peu comme si j'étais différente. Que je me sentais vraiment être moi-même quand nos corps nus s'épousent sous les couettes de son grand lit. J'ai une boule dans le ventre de penser à elle quand elle n'est plus là. J'ai faim d'elle. (...)
"Préliminaires" est un mot inventé par les hommes dans le seul but de les écourter pour arriver à la seule chose qui puisse les intéresser dans le sexe... Il leur est impensable qu'une relation sexuelle soit exclusivement constituée de ce qu'ils appellent "préliminaires". Pour eux la relation sexuelle c'est la pénétration. Rien d'autre. Le reste est superflu. La pénétration c'est l'aboutissement, tout ce qu'ils recherchent toujours. Voilà pourquoi je n'ai jamais aimé faire du sexe avec un homme. Je préfère les femmes, j'y peux rien c'est dans ma nature, même si peu ou pas (...)
Je suis un piège à rêves. Je vous subtilise vos rêves pendant votre sommeil. Je ne laisse que le néant. Je suis l'ombre. Je vous vide. Je suis le trou noir.
-Les yeux rivés sur cette feuille,
J'attends que l'encre enfin s'écoule,
Bien installé dans mon fauteuil,
J'attends que ce grand mur s'écroule.
-Tout va très vite dans ma tête,
Des idées naissent et puis s'en vont,
Je les bannis de la recette,
De cette future chanson.
-Rapidement, je fais le tour,
Des sujets qui se font trop rares,
La vie, la mort, la nuit, le jour,
Tout ça c'est fait, on en a marre.
-Je déteste la (...)
Je suis vampire. Je m'agrippe à celles qui me plaisent. Et je me nourris de leurs sentiments, de leur amour, de leur joie de vivre, jusqu'à ce que j'ai tout aspiré qu'il ne reste plus rien. Je jette le corps blanchatre sans vie et puis je cherche une autre victime à vider. Je n'ai aucun scrupule. Je suis vampire. Sans foi ni loi. Sans morale. Je n'ai pas à me justifier. C'est ma nourriture, ma manière à moi de survivre. Qui m'aime me fuit. (...)
Deux loups dans ma boîte aux lettres ce matin. Tout droit venus de l'autre côté de l'Atlantique. Mots d'espoir. D'amitié. Sourire. Ca faisait si longtemps. Une carte postale. Ca fait si longtemps que je n'en ai plus recue.
Merci pour ces larmes du matin.
Merci. Je pense bien fort à toi. (...)
Et dire que tu me demandais encore il n'y a pas si longtemps pourquoi j'avais toujours peur de me retrouver seul. C'est toi qui viens d'écrire la réponse. C'est pour ça que j'ai peur de me retrouver seul. Parce que je me retrouve seul. Parce que des gens on coupé les ponts avec moi du jour au lendemain. Au nom de diverses raisons obscures, dans la plus complète absurdité, sans aucune réponse concrète et sensée pour moi. Et c'est ce que tu fait maintenant.
Ca sert à rien d'aimer et de construire des sentiments, des relations avec les autres. Y'aura toujours un moment ou ils vous (...)
I step off the train
I'm walking down your street again
And past your door
But you don't live there anymore
It's years since you've been there
And now you've disappeared somewhere
like outer space
You've found some better place
And I miss you
Like the deserts miss the rain
And I miss you (ohh)
Like the deserts miss the rain
Could you be dead?
You always were two steps ahead
of everyone
We'd walk behind while you would run
I look up at your house
and I can almost hear you shout
down to me
Where I always used to be
And I miss you
Like the deserts miss the rain
And I miss you
Like the deserts (...)
Comment tu l'expliques toi cette boule dans le ventre? Je rêve de te revoir. Tu me manques.
Bicéphale. Je suis accroché dans tes voiles. Tu me traine derrière ta proue. Coupe la corde, coupe la corde. Laisse moi en pâture aux requins. Je n'en vaux pas plus. Laisse moi sur ma faim. Et tu le regrettera. Je ne veux plus servir d'âppat. Laisse moi mourir dans les cales de ta galère. Mon corps maigre nourrira les rats. Je ferais un met de choix. Tu ne transporte rien de précieux. Ta soute est vide capitaine. Tu souque dans le vide capitaine.
Comment tu l'expliques toi l'impression (...)
Il y a celles qui ont la moiteur des grands étés. Et celles qui en ont presque peur. Et puis celles dont on a qu'une envie c'est y goûter.
J'aime le sexe de mes amantes. Je n'y peux rien. C'est irrésistible chez moi. C'est un peu une gourmandise inavouée.
Y'a leur corps nu collé contre mien. Souffles chauds. Courbes qui s'épousent. Et son sexe qui se frotte sur ma cuisse. Je n'ai qu'une seule envie descendre en mordillant ses seins, en tournant autour de son nombril pour dévorer son sexe.
C'est un peu un havre de paix, là où on est tout puissant, où on contrôle son plaisir à (...)
Je vois les murs de ces maisons
couverts de sentences et d'envies
que le vent ne peut effacer
des fleurs et des animaux morts
de chaque côté de la rue
et juste à hauteur de mes yeux
alors je revois cet enfant
qui ressemblait à l'italie
et qui dansait dans la poussière
et ses rires en pleine lumière
rebondissaient sur le pavé
et faisaient trembler les oiseaux
je pense à toi je ne pense à rien
je ne veux pas qu'on me réveille
même pour tout l'or du lendemain matin
c'est une ville déchirée
en sanctuaires en dépotoirs
en tonnerres d'électricité
il fait trop chaud pour (...)