Les Chroniques de Valentin

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juillet 2005

Pas de bac

Finalement, ça servait à rien tous ces efforts. J'ai pas le bac. Je suis même pas au rattrapage. Pareil que l'année dernière en somme. J'ai encore perdu une année... En fait j'ai perdu quatre années au lycée... Pour rien, que dalle, nada, même pas le rattrapage qui aurait signifié un peu "t'as bossé mais t'y est pas vraiment arrivé mais t'as fait l'effort". Là quand tu l'as pas t'est même pas dans la liste. Comme si tu valais rien, comme si t'existais même pas. Au fond j'ai jamais douté une seconde que je puisse ne pas l'avoir. J'ai tout prévu si j'avais le bac, mais si je (...)

A bac, bac et demi...

Pourquoi est-ce qu'il faut toujours se battre pour n'avoir ne serait-ce que les prémices de ce que les autres obtiennent sans aucune difficulté? Finalement je serais peut-être au rattrapage, il y a une erreur dans mes résultats du bac. Je suis compté comme absent en sport, ce qui vaut donc zéro, alors que j'étais inscrit à la base en inapte au sport (dispensé à l'année). Mon inscription au bac en inapte sport s'est soudain transformée comme par magie en apte au sport, alors que je n'ai jamais été convoqué à aucune épreuve quelle qu'elle soit. Sans ce zéro qui compte (...)

Retour à la case départ

Après avoir obtenu de passer le rattrapage après moults combats contre administrations obscures et incompétentes, j'ai passé mes épreuves de rattrapage, qui se sont à priori bien passées. Mais aux résultats, toujours pas de nom dans la liste. J'ai pas obtenu les 75 points qui me manquaient... Pas de bac donc, pourtant je me suis battu jusqu'au bout... Point final d'une époque. Et maintenant je fait quoi? (...)

Déchirer le ciel

Dans la cour du lycée y'avait un hêtre mort. On dirait qu'il tends les bras au ciel. Mais tout ce qu'il arrive à faire, avec ses longues branches noircies, c'est de déchirer le ciel comme une nappe en papier. (...)

Nuits d'ivresse (1)

Souvent la nuit, quand je dors à côté d'elles, je me réveille plusieurs fois et je contemple silencieusement leur corps dans l'obscurité latente. Toutes ces femmes avec qui je partage une nuit ou parfois plus, je ne comprends toujours pas comment c'est possible. Comment peuvent-elles me dire que je suis belle, qu'elles m'aiment? Moi que les autres fuyaient au lycée, moi dont les autres se moquaient au collège... Je ne me suis jamais trouvé belle. J'ai parfois du mal à me regarder dans un miroir. Et ces nuits, si belles, si chaleureuses, que je partage avec elles, je me demande (...)

Nuits d'ivresse (2)

Rythmiques entraînantes Lumières qui scintillent Et les murs qui fument Y'a son corps qui ondule Sous le mouvement de mes doigts Et ses lèvres qui susurrent Je t'aime oh oui je t'aime Et puis ses seins qui tremblent A travers son ventre je ressens Les basses formant Une mélodie physique inconnue Je sens ses hanches osciller Comme une lente ondulation Drôle de sonorité Mes amantes sont belles Quand elles dansent Là où plus rien n'aurait de sens Sans elles (...)

Nuits d'ivresse (3)

Elle s'appellait Léa. Justement j'avais le même prénom. C'était l'époque où je m'appellais encore Léa. Après j'ai changé. On change tous. Moi j'avais déjà changé de prénom deux fois. Elle était ambre, un peu comme le ciel d'hiver qu'on admirait toutes les deux à Oslo l'été en vacances. C'est marrant mais rien ne nous gênait. Rien ne pouvait nous arrêter. On n'avait pas peur de se montrer au grand jour. On s'en foutait. Rien d'autre ne comptait que nous deux. On était jeunes et rien ne nous aurait empêché de faire ce que nous voulions. Un jour, elle a refusé les (...)

Ne m'écoute plus

Oh non ne m'écoute plus mon amour J'en ai trop dit Toutes ces paroles ne sont qu'illusion Je n'ai jamais rien fait que te mentir Oui rien n'était vrai Oui tout ce que j'ai à te montrer ce sont des mirages Oui tout ce que je possède c'est de la poudre aux yeux Oui ma seule fortune sont mes mensonges Mais ne m'en veux pas trop Je voulais juste qu'on puisse en rêver Ensemble on irait loin Ensemble on serait bien J'ai vraiment voulu y croire J'ai vraiment voulu te le faire croire Je t'ai menti mon amour Ne m'écoute plus Je me suis trop menti à moi-même Je ne crois plus en rien (...)

Les mots c'est comme les bonbons

Les mots c'est comme les bonbons, c'est délicieux, ça pétille, ça fait sourire, ça provoque la larme à l'oeil. Quelqu'un peut-il enfin m'expliquer pourquoi quand je relis ce que j'ai écrit je souris, je pleure, je ris, j'ai des frissons dans tout le corps? Les mots ont-ils autant de pouvoir? (...)

Un peu comme si...

Tout ça, c'est un peu comme si le monde se déroulait sous mes pieds et s'enroulait derrière mes pas. Comme s'il n'était qu'un chemin éphémère qui ne tolère que le présent, que le passé doit tout de suite être oublié et que le futur doit rester inconnu. Où êtes-vous, amoures passées? Parfois je repense à toutes ces personnes que j'ai aimé et de qui je me suis éloigné pour diverses raisons, la plupart du temps à cause d'un homme. Je me demande pourquoi on ne pourrais pas aimer ni se consacrer à plusieurs personnes en même temps. Il est où le problème? (...)

Du ventre et de ses frissons

Y'a mon ventre qui frissonne auprès d'elle. C'est un peu comme si j'étais différente. Que je me sentais vraiment être moi-même quand nos corps nus s'épousent sous les couettes de son grand lit. J'ai une boule dans le ventre de penser à elle quand elle n'est plus là. J'ai faim d'elle. (...)

Préliminaires

"Préliminaires" est un mot inventé par les hommes dans le seul but de les écourter pour arriver à la seule chose qui puisse les intéresser dans le sexe... Il leur est impensable qu'une relation sexuelle soit exclusivement constituée de ce qu'ils appellent "préliminaires". Pour eux la relation sexuelle c'est la pénétration. Rien d'autre. Le reste est superflu. La pénétration c'est l'aboutissement, tout ce qu'ils recherchent toujours. Voilà pourquoi je n'ai jamais aimé faire du sexe avec un homme. Je préfère les femmes, j'y peux rien c'est dans ma nature, même si peu ou pas (...)

Piège à rêves

Je suis un piège à rêves. Je vous subtilise vos rêves pendant votre sommeil. Je ne laisse que le néant. Je suis l'ombre. Je vous vide. Je suis le trou noir. -Les yeux rivés sur cette feuille, J'attends que l'encre enfin s'écoule, Bien installé dans mon fauteuil, J'attends que ce grand mur s'écroule. -Tout va très vite dans ma tête, Des idées naissent et puis s'en vont, Je les bannis de la recette, De cette future chanson. -Rapidement, je fais le tour, Des sujets qui se font trop rares, La vie, la mort, la nuit, le jour, Tout ça c'est fait, on en a marre. -Je déteste la (...)

Vampire

Je suis vampire. Je m'agrippe à celles qui me plaisent. Et je me nourris de leurs sentiments, de leur amour, de leur joie de vivre, jusqu'à ce que j'ai tout aspiré qu'il ne reste plus rien. Je jette le corps blanchatre sans vie et puis je cherche une autre victime à vider. Je n'ai aucun scrupule. Je suis vampire. Sans foi ni loi. Sans morale. Je n'ai pas à me justifier. C'est ma nourriture, ma manière à moi de survivre. Qui m'aime me fuit. (...)

Loups

Deux loups dans ma boîte aux lettres ce matin. Tout droit venus de l'autre côté de l'Atlantique. Mots d'espoir. D'amitié. Sourire. Ca faisait si longtemps. Une carte postale. Ca fait si longtemps que je n'en ai plus recue. Merci pour ces larmes du matin. Merci. Je pense bien fort à toi. (...)

Coeur brisé

(Dessin piqué chez Laurel, c'est de circonstance pour moi aussi...) (...)

Et dire...

Et dire que tu me demandais encore il n'y a pas si longtemps pourquoi j'avais toujours peur de me retrouver seul. C'est toi qui viens d'écrire la réponse. C'est pour ça que j'ai peur de me retrouver seul. Parce que je me retrouve seul. Parce que des gens on coupé les ponts avec moi du jour au lendemain. Au nom de diverses raisons obscures, dans la plus complète absurdité, sans aucune réponse concrète et sensée pour moi. Et c'est ce que tu fait maintenant. Ca sert à rien d'aimer et de construire des sentiments, des relations avec les autres. Y'aura toujours un moment ou ils vous (...)

Absente

I step off the train I'm walking down your street again And past your door But you don't live there anymore It's years since you've been there And now you've disappeared somewhere like outer space You've found some better place And I miss you Like the deserts miss the rain And I miss you (ohh) Like the deserts miss the rain Could you be dead? You always were two steps ahead of everyone We'd walk behind while you would run I look up at your house and I can almost hear you shout down to me Where I always used to be And I miss you Like the deserts miss the rain And I miss you Like the deserts (...)

Comment tu l'expliques?

Comment tu l'expliques toi cette boule dans le ventre? Je rêve de te revoir. Tu me manques. Bicéphale. Je suis accroché dans tes voiles. Tu me traine derrière ta proue. Coupe la corde, coupe la corde. Laisse moi en pâture aux requins. Je n'en vaux pas plus. Laisse moi sur ma faim. Et tu le regrettera. Je ne veux plus servir d'âppat. Laisse moi mourir dans les cales de ta galère. Mon corps maigre nourrira les rats. Je ferais un met de choix. Tu ne transporte rien de précieux. Ta soute est vide capitaine. Tu souque dans le vide capitaine. Comment tu l'expliques toi l'impression (...)

Nuits d'ivresse (4)

Il y a celles qui ont la moiteur des grands étés. Et celles qui en ont presque peur. Et puis celles dont on a qu'une envie c'est y goûter. J'aime le sexe de mes amantes. Je n'y peux rien. C'est irrésistible chez moi. C'est un peu une gourmandise inavouée. Y'a leur corps nu collé contre mien. Souffles chauds. Courbes qui s'épousent. Et son sexe qui se frotte sur ma cuisse. Je n'ai qu'une seule envie descendre en mordillant ses seins, en tournant autour de son nombril pour dévorer son sexe. C'est un peu un havre de paix, là où on est tout puissant, où on contrôle son plaisir à (...)

Je pense à toi / Je pense à rien

Je vois les murs de ces maisons couverts de sentences et d'envies que le vent ne peut effacer des fleurs et des animaux morts de chaque côté de la rue et juste à hauteur de mes yeux alors je revois cet enfant qui ressemblait à l'italie et qui dansait dans la poussière et ses rires en pleine lumière rebondissaient sur le pavé et faisaient trembler les oiseaux je pense à toi je ne pense à rien je ne veux pas qu'on me réveille même pour tout l'or du lendemain matin c'est une ville déchirée en sanctuaires en dépotoirs en tonnerres d'électricité il fait trop chaud pour (...)