Les Chroniques de Valentin

← Retour au journal

mars 2005

Annexion de la région sud

Spéciale dédicace à ceux qui disent "Faut faire ci. Faut pas faire çà": J'fais ce que je veux Personne ne me dira ce que je dois faire ok ? Vous étiez pas là à la création de la première ère du Stup. Pour tous ceux qui se font chier dans leur boulot de merde bip bip ... Travaille Personne n'est obligé de travailler! N'oublie pas qu'on est que des morceaux de bidoche La vie est courte Personne t'oblige à subir quoique ce soit A toi de choisir... (in Annexion de la région sud, Stupeflip) (...)

Visage type

Elle a le visage type. Les cheveux noirs. La peau un peu blanchâtre. Un teint cadavérique. Un visage inexpressif. Le regard vague. Des yeux qui pleurent à l'intérieur. Désinvolte. Blasée. Déprimée. Déprimante. Joyeuse et souriante. Parfois. Rarement. Elle a le visage type. Une allure sombre. De dos elle est n'importe qui. De face elle reste une ombre. Elle a perdu foi en la vie. Elle a le visage type. Le type de visage que j'aime. Le genre duquel je tombe amoureux. Je ne sais pas pourquoi. Encore une histoire de fantôme. Elle ressemble à un fantôme. Elle ressemble à mes (...)

Explosions.

Y'a des explosions dehors. Ca a commencé y'a cinq minutes. Ca pète de partout. On a été pris au dépourvu. C'est venu d'un coup. Pas de sirêne. Pas de cris. Boum! La première fois on a cru que c'était un avion qui passait le mur du son. Boum! La deuxième fois on a tenté de se rassurer avec la théorie du mur du son. Boum! La troisième fois je me suis mis à trembler. Boum! La quatrième fois on s'est dévisagés avec Léa. Boum! La cinquième fois je me suis levé. J'ai dit "faut qu'on se barre!" Boum! La sixième fois j'ai pris Léa par la main. On est descendus à la cave. (...)

Les gens sans nostalgie.

Il est beau cet âge où l'on n'a rien à perdre, même pas son temps. Il faudrait le rendre obligatoire. Je l'avoue : j'ai peur des gens sans nostalgie. Ils ont quelque chose d'inhumain. (Grosse Fatigue) (...)

Histoire de fruits

Ce matin tout est blanc dehors à nouveau. La neige a recouvert la pollution pour quelques temps infimes. Par la fenêtre les arbres ne sont plus que des ombres. La vie est en noir et blanc. Aujourd'hui c'est blanc. Et puis y'a les fruits. Ceux qui apportent de la couleur. De la vie. Des rêves. Et puis y'a myrtille. Et tous les doutes. Et toute l'appréhension. Et on réalise que les fruits nous manquent. (...)

La vie telle qu'on voudrait qu'elle soit.

En ce moment ma vie ressemble vraiment à ce dont j'ai envie, hormis les cours. Beaucoup de choses se passent, je n'ai plus vraiment le temps de ne rien faire. Je travaille sur des projets intéressants. J'ai des idées plein la tête. J'essaye de monter ou faire revivre plusieurs projets en même temps. Je rencontre des personnes intéressantes, continue de nouer et tisser des relations passionantes au fil du temps. Je suis tout le temps crevé, mais tellement heureux! Aujourd'hui y'avait pas cours, à cause de la grève. J'ai vécu une journée remplie, fatiguante, passionante. Je suis (...)

Rencontre.

20h16. Il est des rencontres intenses. Comme celle d'aujourd'hui. Il faudrait peut-être me pardonner, je ne sais pas. Quand je ressens c'est pas à moitié. Quand j'aime c'est à 200 pour cent. Personne ne sais si ça durera longtemps. Mais c'est aussi ça qui est excitant. Savoir que, ça y est, on est lancé dans l'inconnu. Qu'une seule chose est sûre, on est amoureux. Il est des rencontres passionantes. Plonger dans l'inconnu c'est tellement apaisant. Je suis dans le train. Je rentre. Déjà. Je ne sais pas quand je le reverrais. Je mets Godspeed You Black Emperor sur mes oreilles et je (...)

Brouillon sonore.

Musique: Godspeed You Black Emperor!, F#a#, 02 - East Hastings, 09:25->12:10 La foudre s'abattit Et le ciel s'entrouvrit Et la nuit s'illumina Et les anges tombèrent par milliers Il pleuvait des cadavres d'ange Ils s'écrasaient au sol dans un craquement sourd Et le sang s'étendait autour d'eux Leurs ailes blanches devenaient rouges Et le ciel s'effondrait Il se brisait comme du verre Et les rêves étaient morts! Et les espoirs étaient morts! Et l'amour était mort! Et le romantisme n'en finissait pas de crever! Et les anges continuaient de tomber! Et le ciel ne cessait de se briser! (...)

Toujours pas revenu en cours

Je suis pas allé en cours ce matin. Et j'ai pas l'intention d'y retourner cet après-midi. D'ailleurs je ne sais pas si je vais y retourner un jour. Le temps commence à se faire long. Quand je vais en cours, je ne fait plus rien, je n'écoute plus, je m'en fout, je m'ennuie c'est tout. D'un ennui mortel. Et l'extraordinaire envie de me lever et de me barrer définitivement. Ce matin c'était la boule au ventre. Première heure allemand, je n'y comprends rien, ça fait quatre ans que je ne comprends plus rien à cette langue et que ma moyenne avoisine les trois sur vingt. C'est pas faute (...)

Le luxe

Le luxe c'est de pouvoir choisir sa prison. (...)

L'hypocrisie

L'hypocrisie c'est de croire que sa prison n'en est pas une, qu'elle est un lieu de transmission de savoir et d'humanité alors qu'elle ne transmet que la peur, la conformité, la soumission, l'hétéronormalité. (...)

Le moment

Le moment le plus agréable de la journée c'est quand on émerge un peu du sommeil à cause de la lumière, qu'on sens ses doigts de pied dépasser du lit, les remuer quelques secondes, leur faire prendre de l'air, les faire se réfugier sous la couette puis replonger dans le sommeil en pensant avec délectation que d'autres à ce moment ont fait le choix d'aller en cours. (...)

Le jour

Le jour le plus important de ma vie, c'est aujourd'hui, demain et hier en même temps. Et tous les autres jours avant et après. (...)

I'm in love with you (10)

J'étais affalé sur une banquette à côté de Valentin dans un quelconque musée de plus qu'on visitait. Encore un truc historique barbant. Par contre les banquettes étaient confortables. Un beau tissu rouge accueillant, moelleux, dont on voit au premier coup d'oeil qu'il n'est fait que pour une chose: s'y asseoir pour se reposer des deux heures de visite ennuyantes que procurent tous ces tableaux et autres reliques d'un passé qui n'a plus rien de passionant pour personne depuis déjà bien longtemps. J'entrepris la discussion avec Valentin. "Je ne comprends pas. Tu dis que tu es (...)

Déforestation

Ecrire sur du papier. Le griffonner. Le jeter. Se moucher dans des mouchoirs en papier. Avoir une maison avec une charpente en bois. Récupérer un tract donné de force dans la rue. Le jeter dans la première poubelle. Penser aux nombre d'arbres et à la quantité de matières premières qui ont été nécessaires pour fabriquer cet ordinateur. Plusieurs tonnes vraisemblablement. Et puis le chanteur d'Eiffel qui braille dans des enceintes en bois, avec une menbrane en papier. Et cette phrase lâchée comme une sentence, en guise de refrain au milieu de mots incohérents: "Je suis un arbre." (...)

A propos de soleil

House of the Rising Sun, Rockapella (Télécharger le morceau: Format Ogg Vorbis, 2,3Mo) There is a house in New Orleans They call the Rising Sun And it's been the ruin of many a poor boy And God I know I'm one My mother was a tailor She sewed my new bluejeans My father was a gamblin' man Down in New Orleans Now the one and only thing my father ever had Was a suitcase and trunk Now the one and only time he's satisfied Is when he's on a drunk Oh mothers tell your children Not to do what I've done Spend your lives in sin and misery In the House of the Rising Sun (...)

Long terme

C'est avec plaisir que je puis annoncer l'intégration des Chroniques de Valentin comme projet soutenu par Kiditout Productions, alias KD2.org. A terme, ça signifie que les divers projets autour des Chroniques de Valentin vont pouvoir commencer à se réaliser. J'en reparlerais plus tard, quand ça aura quelque chose de plus concret que quelques croquis, des bouts de textes et autres idées en vrac. (...)

Coupé

Se couper le doigt. Se couper les veines. Se couper des autres. Coupé jusqu'au sang. Jusqu'à la fin. Coupé du monde. Coupé de Léa. Se couper, c'est un peu souffrir quand même. (...)

L'écriture

L'écriture est fluide rien ne doit l'arrêter et rien ne peux l'arrêter. (...)

Page blanche

La page blanche c'est l'angoisse dans n'importe quel examen. La page blanche c'est un plaisir, un désir, partout ailleurs. Dans un examen c'est la peur de ne pas savoir dire, de ne rien savoir, de ne pas arriver à formuler comme c'est demandé. Les plans en deux parties, trois parties, introduction, conclusion, on teste ta compréhension, c'est juste une évaluation. Et toi tout ce que tu trouve à dire c'est une page blanche? Un noeud dans la gorge, une boule dans le ventre et l'envie de pleurer. C'est ça la page blanche qui nous fait peur. Une sorte de cauchemar trop réel. Partout (...)

Vivre à crédit

(Ecrit y'a quelques semaines.) Y'a des jours tu te dit que ta vie n'est pas si mal. T'est pas en taule. T'as de quoi bouffer. Une chambre chauffée pour dormir. Des ami-e-s, des amours... Et t'est pas criblé de dettes. T'as aucun crédit sur le dos. T'as des gens, ils vivent à crédit, ils construisent une vie sur un engagement de fric avec une banque. Y'a peut-être tes parents qu'ont acheté une baraque à crédit sur trente ans alors qu'ils avaient déjà la quarantaine passée. Trente ans c'est une sacré merde. T'imagine? Trente balais avec un boulet au pied qui s'appelle banque! (...)

Fume, parfume, infâme

Tu est si beau quand tu ne me tue pas. Tu est si beau quand tu ne te fait pas de mal. Tu est si beau quand tu ne fume pas. Y'avait Placebo qui chantait "Please don't die", c'est tout ce que j'ai envie de dire aux gens que j'aime et qui fument. Le tabac est de plus en plus un problème pour moi et mes relations avec les fumeurs. J'en ai marre qu'on me fume sous le nez. De respirer cette odeur de merde. De sortir en bar avec des ami-e-s et de revenir avec les vêtements imbibés de cette putain d'odeur, savoir que ça ne partira pas avant plusieurs jours. Imaginer l'effet qu'à pu avoir toute (...)

Exclusion

Lettre du bahut. Demande de rendez-vous du proviseur. Ca sens l'exclusion à plein nez. Bon, comment on fait pour démissionner? (...)

Retard

Etre en retard, c'est quand même être à l'heure, mais pas à la même heure. (...)

Sourires

Y'a des jours ou le bonheur et la joie de vivre des autres me fait vomir. Y'a des sourires qu'on aurait envie de tailler au couteau. Y'a des moments ou tout dans ta tête devient noir. Y'a des orages à l'intérieur de toi. Y'a le printemps qui tarde à venir. Et y'a la vie qui veux partir. Sans toi. (...)

Lettre d'adieu

Cher (Inscris ici ton prénom), Cette lettre est un peu un constat d'échec. En fait, même pas un peu, c'est un constat d'échec. Ma mort est un fait. C'est l'illustration de mon échec. Je n'ai pas réussi à vivre. Y'en a ils n'arrivent pas à avoir un examen. Moi je ne suis pas arrivé à trouver de l'intérêt dans la vie. Je n'ai pas de problème particulier. Je ne suis pas dans une situation désespérée. Je n'ai tout simplement aucun goût à la vie. Elle n'a pas de saveur pour moi. Peut-être en a-t-elle eu un jour, mais alors je l'ai délibérement oublié. Imagine que tout ait le (...)

Démission

Ca y est j'ai démissionné. Et maintenant, demain? Il y a dans l'air ce parfum d'incertitude qui signifie qu'on ne sais pas où on va. C'est à la fois terrifiant et réjouissant. (...)

Bonheur

Le bonheur, c'est les petits (ou grands) gestes qu'on pour nous nos ami-e-s. C'est ces petits riens qui font de grands sourires. Merci. (...)