Les Chroniques de Valentin

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août 2005

Va, vis ta vie, danse et renaît

Tu est ma saveur préférée Celle qui saupoudre ma vie d'épices Douce brise qui me caresse le dos Sais me faire frissonner d'un seul souffle Va-t-en loin avant que le froid ne te retienne Part libre avant de mourir enchaînée Vis ta vie avant que la discorde ne te divise Oublie donc qu'on t'avait dit de rester Danse ta vie, avance ton sourire vers ses lèvres Elle t'offrira plus dans ce baiser que tu n'a jamais pu rêver Et danse toute la nuit, danse, jusqu'à en oublier ce que tu fait Danse pour oublier, danse pour avancer, danse pour vivre et sourire Et tu renaîtra de nos cendres Toi, (...)

Dans le creux de mes hanches

Et puis tu m'as prise dans tes bras. Et dans le creux de mes hanches je t'ai sentie disparaître dans la torpeur des draps. Une douce chaleur m'a envahie. Je n'ai pu résister longtemps. J'ai trop rapidement succombée sous tes caresses... (...)

Je n'ai fait que briser les mots

Je n'ai fait que briser les mots. Les laisser inanimés sur le sol froid De quoi pleurer tellement ça en est triste Tous ces mots déchirés en petits morceaux Sur le carrelage froid de la salle de bain Juste entre les gouttes de sang séché Que tes veines avaient laissées Il y a déjà quelques années Tout ça est pathétique Tu n'a jamais réussi à mourir Je n'ai jamais réussi à fuir Je ne sais même plus pourquoi J'ai froissé tant de feuilles Et brûlé tant de cahiers Je n'ai fait que briser les mots Comme on brise un homme Insidieusement Je suis celui qui guette dans l'ombre Sa (...)

La flamme s'éteint

La flamme s'éteint, qui la retient? La flamme s'éteint, qui la rallume? Qui la parfume, qui la manipule? Mon amour, je t'écris cette lettre alors que tu ne la lira pas avant peut-être au moins un mois. Je ne sais pas si j'aurais le courage de te l'envoyer avant... J'ai l'impression que tu t'éloigne inexorablement de moi. Je sais que c'est peut-être ton choix. Que tu en as besoin pour avancer. Moi je suis juste inquiet. Que tu puisse fermer la porte comme ça. Dire "c'est finit". Ce qui me fait le plus peur c'est cette phrase. Une sorte de sentence. Ca fait comme dans un film, c'est (...)

Exploration Of Space

Y'a des trucs bizarres dans ma tête. Des espèces de turbines qui tournent. Et en général ça fait quoi une turbine? Et ben ça turbine. Alors dans ma tête ça turbine dans tous les sens. Et voilà que ça tourne, retourne, frotte, bouge, se cogne partout et dans tous les sens. Et puis ça remonte et ça redescends sur fond de rythmiques déshumanisées. Y'a les basses qui tapent et les aigus qui tranchent. Tout ça, ça fait mal. Ca saigne de l'intérieur. Y'a une guerre dans ma tête. Un truc bien gore. Quelque chose de pas très sain. Faut que ça se castagne et que ça s'étripe. Faut (...)

T'en fait pas

T'est belle mais t'en fait pas, Le gars qui t'as fait ça Va se noyer sous tes larmes. (Julie B. Bonnie, démo 8 titres) (...)

Ceci est ta chanson

Je m'écorchais les pieds Courant pieds nus Sur le béton brûlant des rues Des rues mornes de cette ville morte Dehors les trottoirs sont éteints Les gens ne sont plus là Ils sont allés laisser leur agitation Dans le tréfond de leur lit Je trébuchais et tombais Jamais ne me relevais Continuait de ramper Jusqu'à l'oublier Ceci est ta chanson mon amour Celle qui te faisait pleurer le soir Quand tu n'osais plus rentrer des cours Quand tu voulais pleurer seul sans le noir Sous nos larmes Chantaient les violons Nous n'avions pas d'armes Contre ce qui fut trop long Ceci est ta chanson (...)

Ton cadeau

Dans ma soif de rangement j'ai retrouvé les perles du bracelet que tu m'avais offert au début. C'était ton bracelet, un des premiers cadeaux que tu m'as offert. Quoi qu'on en dise et qu'on veuille en penser maintenant on s'est aimés un jour... (...)

Ne pas renoncer

Ne pas renoncer à ce qu'on est, ne pas renoncer à croire au bonheur, le sien et celui des autres. Pourquoi est-ce que tout devrait donc être compliqué? Tout est simple, c'est où l'intérêt de complexifier? J'avoue ne pas comprendre l'enjeu du truc... On s'aime, c'est pas ça qui est important? ... Expliquez-moi la différence... Je veux vivre comme je suis, est-ce trop demandé? (...)

A quel point tout ceci est triste

J'aime quand tu m'envoie des messages d'amour. J'aime quand tu chante. J'aime quand tu me parle de toi. J'aime quand tu souris. J'aime quand tu sais rendre heureux les autres. J'aime quand tu me fait des bisous dans le cou. J'aime quand on regarde un film ensemble. J'aime penser à nous comment on est bien ensemble. J'aime te revoir et sentir que tu est là avec moi. J'aime te serrer dans mes bras, te sentir tout près de moi. J'aime prendre un bain avec toi à la lueur des bougies. J'aime écrire en pensant à toi. J'aime te regarder dormir à mes côtés. J'aime vivre avec toi... Je (...)

Rédac'chef

Je suis le rédacteur en chef de ma propre vie. Drôle d'impression. De quoi déstabiliser un peu. Y'a les pigistes qui en veulent toujours plus, la maquette qui tient pas, l'imprimerie qui m'insulte... Et puis le courrier des lecteurs. Des lettres jusqu'à plus soif. De quoi se noyer depuis le temps que ça s'accumule sur mon bureau de rédac'chef. Faut répondre, lire, ou vice-versa, je sais plus trop. Faut sélectionner ce qu'on va publier. Censurer. Se méfier de ceux qui veulent à tout prix figurer dans le journal. Ils ont beau faire les yeux doux il faut rester intransigeant. Il faut (...)

Arthur

Arthur est mort ce matin. On ne lui donnait plus assez à manger. On l'avait oublié dans un coin. Personne ne pensait plus à lui. Il est mort dans la solitude et l'oubli. Qui peut croire qu'on peut en laisser mourir comme ça? C'est indigne, et tellement cruel... Arthur, mon poisson rouge, est mort ce matin. (...)

Thank You

Pour la flamme que tu allumes Au creux d'un lit pauvre ou rupin Pour le plaisir qui s'y consume Dans la toile ou dans le satin Pour les enfants que tu ranimes Au fond des dortoirs chérubins Pour leurs pétales anonymes Comme la rose du matin Thank you Satan Pour le voleur que tu recouvres De ton chandail tendre et rouquin Pour les portes que tu lui ouvres Sur la tanière des rupins Pour le condamné que tu veilles A l'Abbaye du monte en l'air Pour le rhum que tu lui conseilles Et le mégot que tu lui sers Thank you Satan Pour les étoiles que tu sèmes Dans le remords des assassins Et (...)

Avalanche

Tout clignote dans ma tête comme des guirlandes de noël ça sonne et remonte dans tous les sens j'ai froid comme si on m'avait entouré sous la neige peux-tu encore ressentir mes doigts sur ta nuque avant que je m'étrangle que je m'étouffe sous la crème glacée froide et insensible et toujours froide et toujours froide et toujours et toujours plus rapide et puis ça accélère encore quelques accords de guitare dans le ventre c'est tout ce qu'il faut mon cordon ombilical gelé dans la glace je survis par le froid je survis? faudra me raconter comment on creuse son trou comment on (...)

Monsieur Rêve

Dis Monsieur Rêve tu dors? Tu t'endors? Tu disparais? Tu laisse tomber? Les rêves sont-ils vains? Cesse de murmurer, chantonne moi un univers inconnu qui me fasse voyager au delà de cette simple planète. Fais moi vivre plus que je n'aurais pu l'imaginer. Monsieur Rêve tu as le contrôle de mes nuits depuis que je suis tout petit. Inspire-moi s'il te plait. Donne moi la solution. Fais moi rêver. Dis moi que demain ne sera pas vain. S'il te plait... (...)

Comme un arbre

(Merci à Laura pour le texte, Photo: http://freefoto.com/) (...)

Le drame shakespearien

La tête grosse comme un enclume tout tourne autour de moi. Son message. Un peu le drame Shakespearien. Je comprends pas. C'est quoi l'important? Ya l'arbre qui s'imprime dans mon oeil. Couleurs de crépuscule. Y'a des jours on souffre tellement qu'on est impassible. Comme si plus rien n'avait de goût ou d'odeur. Comme si le monde était inutile. Comme si on ne cessait d'avancer dans le coton. Tout se brouille. Rien ne s'éclaire. Heureusement, la vie est belle il paraît. Alors on pense à tout ce qui nous fait sourire. Les ami-e-s, les amours, tout ceux qui ne m'oublient pas, ceux (...)