Les Chroniques de Valentin

Ceci est ta chanson

Je m’écorchais les pieds
Courant pieds nus
Sur le béton brûlant des rues
Des rues mornes de cette ville morte

Dehors les trottoirs sont éteints
Les gens ne sont plus là
Ils sont allés laisser leur agitation
Dans le tréfond de leur lit

Je trébuchais et tombais
Jamais ne me relevais
Continuait de ramper
Jusqu’à l’oublier

Ceci est ta chanson mon amour
Celle qui te faisait pleurer le soir
Quand tu n’osais plus rentrer des cours
Quand tu voulais pleurer seul sans le noir

Sous nos larmes
Chantaient les violons
Nous n’avions pas d’armes
Contre ce qui fut trop long

Ceci est ta chanson mon amour
Celle que tu voulais chanter dans le noir
Quand tu rêvais de devenir sourd
De ne plus continuer à les croire

Tremblant dans l’obscurité
Tu voulais juste être aimé
Tombant sous les jugements
Tu disparaissais dans le vent

Ceci est ta chanson mon amour
Celle qui ne veux pas dire je t’aime
Quelque chose de beaucoup trop court
Comparé à ce que tu fait vivre dans mes veines

Ceci est ta chanson mon amour
Je veux que tu la chante toujours
Peux-tu dire au moins une fois
Je ne t’oublierais jamais mon roi

Je frissonne dans ce lit glacial
Où il ne reste que mes souvenirs de toi
Comme de cet enfant qui joue à la balle
Un rêve oublié de ce qu’on était toi et moi

Ceci est ta chanson mon amour
Peux-tu la chanter pour nous?
Je ne veux pas devenir sourd
Je veux écouter ton souffle dans mon cou

Ceci est ta chanson
Je ne suis que ton pion
L’esclave passif de ton son
Comme si le monde, était rond…