From the moment I was born, I remember feeling different
I remember thinking I had a special kind of vision that allowed me to see things that you couldn’t see
I don’t think I ever felt the same as you felt and…
I’m not exactly angry about it, it just seems that’s the way things are
I have to admit that I have spent the majority of my life feeling confused, feeling alien and disconnected
Never quite getting things the way it seems everyone else gets them or understanding things exactly
Dear world
Dear world and everyone in it
It’s hard to always laugh when you don’t know what people find so funny
— Mr. Lonely, Avi and Harmony Korine, 2007
]]>But with increasing frequency I found myself staring at the sea, wondering if there could be someone out there in the blue. And over me, like a disease, came a longing for all these familiar evils I’d been so glad to abandon. For what is it worth to laugh when no-one cares, to cry when no-one shares the troubles that one bears all alone. 'Cause you’re all alone.
So I begin to chop wood and braid ropes out of plants and to cut wood to planks with blistered hands and around the planks I tie the ropes while I sing to myself to raise my hopes. For I know that as much as I know miss the warm and fuzzy kind of bliss caused by the company of other beating hearts. As my raft reaches mainland I’ll regret the very moment that instead of splendid isolation I chose this mess again.
It’s always the same, tell me : When will I stop to want the opposite of what I want?
When will I stop to want the opposite of what I want ?
Is this what i want?
Is this what i want?
Is this what i want ?
And I’ve got a dream with your face in it
That scares me awake
I’ve put too much on my table
Now I’ve got too much at stake
And I might let you off easy
Yea I might lead you on
I might wait for you to look for me
And then I might be gone
There’s where I’ve come from and where I’m going
And I am lost in between
I might go out to that phone booth
And leave a veiled invitation on your machine
And you’ll stop me, won’t you?
If you’ve heard this one before
Oh the one where I surprise you
By showing up at your front door
Saying, "Let’s not ask what next
Or how or why
I’m leaving in the morning
So let’s not be shy"
Don’t be shy
The door opens, the room winces
The housekeeper comes in without a warning
And I squint at the muscular motel light
And say "Hey good morning"
As she jumps her keys jingle
She leaves as quickly as she came in
And I roll over and taste the pillow with my grin
Well the sheets are twisted and damp
Oh the heat is so great
And I swear I can feel the mattress
Sinking underneath your weight
Oh yeah sleep is like a fever
And I’m glad when it ends
Oh the road flows like a river
And it pulls me round every bend
(...)
— Ani DiFranco, Shy
]]>Ce qui reste de l’humanité est condamné à avancer perpétuellement dans une longue ligne, traversant villes et campagnes. Sauf que cette ligne d’une dizaine de mètres de large est un gigantesque marché ambulant. On y trouve des stands (qui avancent aussi), des marchands à la criée, etc. Les étals sont roses, brillants, attirent l’œil, et vendent de tout.
Ce défilé permanent avance sans jamais s’arrêter : les habitations, les gens, les marchands…
Ceux qui s’arrêtent sont poussés sur le côté et éliminés.
Le monde est perpétuellement « en marche ».
Je fait partie d’un groupe d’opposants politiques.
Nous sommes réfugiés dans une petite chapelle. Elle aussi elle avance. Sur roues, sur pieds, sur porteurs, je ne sais pas.
Nous avons été repérés, les autorités nous encerclent.
Le prêtre cherche des armes, cachées dans la table de billard, qui a un double fond.
Sauf que nous avons été trahis, tous les emplacements des armes sont vides.
Dans la moquette verte on peut distinguer les marques laissées par le lourd acier des fusils et des pistolets. Mais il n’y a plus que les empreintes. Nous sommes désarmés.
Nous avons une issue secrète, nous pouvons nous échapper.
Mais nous savons que nous ne pouvons sortir à découvert. Nos visages sont connus. Les systèmes de vidéosurveillance et de reconnaissance faciale nous identifieraient immédiatement.
Nous devons donc nous déguiser.
Ce monde de marcheurs est divisé en castes, avec les plus riches les plus puissants qui peuvent se reposer dans leurs maisons, qui avancent.
Les pauvres sont écrasés et ne vivent que des miettes que leurs laissent la société.
Mon ami est déguisé en riche, habillé d’un long manteau noir et d’un grand chapeau sombre. Il s’échappe.
Moi et ma partenaire nous devons nous déguiser en une sorte de vampire.
On nous arrache des dents, les autres sont taillées en pointes.
Nous sommes une caste crainte car nous nous nourrissons des autres marcheurs, mais nous sommes aussi les esclaves sexuels des riches.
Nous sortons de la chapelle, et très vite on se perd l’un l’autre.
Je remonte la foule et les stands.
Des gens m’alpaguent.
Des passants habillés comme des électeurs de ex-l’UMP, cheveux blonds, mèche bien rangée, pull bleu noué autour du cou, me retiennent et ne me craignent pas, demandant des faveurs sexuelles. Je menace de les égorger sur place avec mes dents. Ils sourient comme si c’était ce qu’ils recherchaient. Je réussis à m’échapper.
Plus loin je croise un stand qui vend de vraies cerises, de la salade, des fruits.
Je n’en ai pas vu depuis des années.
Je m’assied au stand, un genre de bar avec des tabourets accrochés sur les côtés.
La patronne du stand me craint mais semble amusée, avec un sourire en coin, je dois me méfier.
Elle m’offre une part de tarte aux framboises.
Je goûte et je me met à pleurer.
Je lui dit que je n’ai jamais été aussi heureux.
Elle est étonnée.
Des robots arrivent.
Ce sont des espèces de bottes qui marchent toutes seules, avec des scies circulaires au dessus.
Il est évident que c’est la patronne du stand de tarte aux framboises qui les a appelés, pour me tuer.
Elle les arrête et leur fait signe de repartir.
Elle m’explique que sa famille a été tuée par mes semblables, mais que je ne suis pas comme les autres. Elle est intriguée.
Je ne peux pas lui dire que je ne suis pas celui qui correspond à mon apparence.
Et je me réveille.
]]>Et c’est ce souvenir qui nourrit ma tristesse d’hier, ma colère d’aujourd’hui, et qui nourrira ma rage de demain.
Colère contre l’irresponsabilité et l’incompétence organisée des gouvernants. 30.000 morts, dont la plupart auraient pu être évités en suivant des règles simples, déjà édictées et suivies depuis des années. En se préparant à une épidémie prévisible, et prévue, au lieu de la nier. En stockant du matériel au lieu de le brûler.
Aujourd’hui nous avons perdu 30.000 personnes sur l’autel des raisons budgétaires.
Pas juste 30.000 chiffres égrainés à la télé.
Mais 30.000 ami⋅e⋅s qu’on devait revoir cet été,
30.000 amant⋅e⋅s dans notre cœur serré,
30.000 parents qui nous ont aimé⋅e⋅s,
30.000 combats qui doivent perdurer,
30.000 souvenirs qui ne peuvent être remplacés.
Dont celui de Kamo.
]]>
Des mois
Que je n’ai plus rien fait de créatif
Que je ne sais plus rien faire
Et personne à qui parler
Le néant affectif
Une solitude à s’en crever les yeux
Pour pas voir les autres humains dans la rue
Et arrêter enfin de se dire qu’eux ils ont l’air d’avoir
Des amis
Des amours
Des familles
Je suis perpétuellement en train de me noyer
Je n’arrive quasiment plus à sortir la tête de l’eau
Souffler
Respirer
Une seule bouffée d’air frais
C’est déjà trop demander
C’est trop d’énergie à déployer
Je voudrais fuir
Fuir loin
Loin de moi
Loin du passé
Du présent
Du futur
Blême
Et sans espoir
Fuir cette vie de con
Je ne sais même plus
Si je la subis
Si je me la suis construite
Si c’est moi qui rejette les autres
Ou si simplement personne ne veut de moi
J’ai la haine
Les yeux qui mouillent
Quand je vois quelqu’un être invité à un repas
Dans un bar
Un weekend
Avec des amis
Des choses simples
Que je n’ai pas
Je suis tellement jaloux
Tellement triste
Tellement seul
Que je ne sais même plus comment l’exprimer
Je ne trouve pas de mot assez fort pour ce que je ressens
Et c’est peut-être bien ça qui rend les choses si douloureuses
Une vie entre deux quais où la voie du milieu est un miroir cassé
Une vie à dix à vingt à trente ans
Où on ne pardonne pas plus qu’on ne comprend
Une vie où le hasard fait le reste
Une vie à chercher partout ce qui offrirait une chance
De nier jusqu’au bout
Une vie où quand on comprend que c’est sa mémoire
Cette veine géante
On a fait un pas de plus dans le ventre
Une vie où ce n’est pas parce qu’on perd quelque part
Qu’on gagnera ailleurs
Une vie où le mal ne meurt pas mais se déplace
Une vie où une deuxième peau remplace la première
Une vie qu’on vide de tous ses objets
Qu’on remplie de copies moulées dans une matière étrangère
Une vie où il fait froid comme dans un four éteint
Où on avance un couteau à la main
Une vie où plus on réfléchit plus on
se dit qu’on aurait préféré un fusil
Une vie à écouter aux portes en croyant que derrière on nous détruit
Une vie à changer de visage pour apprendre à se reconnaître
Ou juste à mentir peut-être
Une vie où on ne s’attachera plus jamais à personne
Une vie à supplier pour qu’elle nous pardonne
Une vie où si on ne paie pas une fois le prix fort
On rembourse chaque jour d’un remords
Une vie qui n’est qu’un géant règlement de comptes
Où seule la manière diffère
Une vie où entre celles des autres et la nôtre souvent c’est la guerre
Une vie avec le père la mère et l’enfant
Et dans le futur du passé du présent
Une vie où le sang coule dans le temps
Un océan
Une vie où à trop vouloir tirer dans le tas
On tire sur soi
Une vie où on n’a rien à perdre à faire en sorte que ça s’arrête
Une vie à ne rien faire pour que ça s’arrête
Une vie à chercher de l’aide pour sortir de son enfer tiède
Une vie à brûler et à regarder ses mains
Une vie sans trouver le calme
Une vie où finalement au bout du chemin on ne regrette pas
Car une fois l’incendie éteint
Il ne reste plus qu’un tas de cendres froides
Et personne ne peut deviner ce qu’il y avait avant
Une vie pour rien
— Programme, Une vie (L’enfer tiède)
]]>
C’est ça
Ça qui m’occupait
Qui me chargeait l’esprit
Qui inhibait mes actions
Qui me faisait sentir vide
Inconsistant
Inutile
Ça
C’est l’habitude
De ne plus rien avoir à te dire
De ne plus rien avoir à penser
À ressentir
À vouloir
À éprouver
C’est ça qui manque
Ça
Lancinant
Enivrant
Fatigant
Répétition inlassable
De ce que je voudrais dire
Mais ne sais plus exprimer
Ça
C’est le mot
La phrase
Que je ne peux prononcer
Que je ne peux formuler
Que je peux même pas imaginer
Dans l’esprit étriqué
Qui fait désormais office de cerveau
Ça
C’est le vide qui m’habite
La dépression n’existe même plus
Je n’aime plus rien
Je ne ressens que néant
Dans le temps je pensais être créatif
Intéressant
Je réalise que je ne suis qu’une pierre du mur
Que l’on se construit
Autour de soi
Pour se protéger
Des autres
De soi
De tout !
Ça
Je crois que c’est ce qui me manque
Le mot de la fin
La ponctuation
C’est ça
C’est ça
La peur
La lassitude
Le désespoir
Qui viennent et repartent
Et je n’y fait même plus attention
Car c’est ça dont je me sauvais
Et maintenant que je sais leur échapper
Je réalise que je n’ai rien gagné
Que l’on ne se sauve pas soi-même
Sans y laisser ce qui nous habitait
La hargne
La passion
Les flots de mots qui débordaient par centaines
Les envies qui s’extasiaient
Et tout le reste
Et le reste
Il n’en reste plus
Rien
— Sound of Rum, End Times
]]>
Il y avait aussi le ciel
Tous les jours un peu plus près
Lorsque je me trouvais si belle
Et quand tu me le disais
Toi, tu ne t’en souviens pas
Il y avait tout ça pourtant
Je t’en prie ne me dis pas
Que je suis partie si longtemps
Il y avait pourtant cette chanson
Celle qui disait bien plus que nous
Toutes les mille et unes façons
De dire qu’on s’aimait plus que tout
Il y avait aussi ce mélange
Odeur de tabac et de vin
Qui me revient, qui me démange
Et qui t’allais comme un parfum
Toi, tu ne t’en souviens pas
Il y avait tout ça pourtant
Je t’en prie ne me dis pas
Que je suis partie si longtemps
Il y avait pourtant cette rue
Où tu m’a vu disparaître
Je marchais et il avait plu
Tu devais être à la fenêtre
Toi, tu ne t’en souviens pas
Il y avait tout ça pourtant
Je t’en prie ne me dis pas
Que je suis partie si longtemps
Toi, tu ne t’en souviens pas
Il y avait tout ça pourtant
Je t’en prie ne me dis pas
Que je suis partie si longtemps
(Il y’avait pourtant — Le chien d’en face, album « Temps d’hommes »)
]]>Avant que nous ne réalisions que nous ne sommes que transparence, qu’invisibles au milieu du béton qui coule de nos veines. Lentement. Sans douleur.
Quand est-ce qu’on va se rendre compte que ça ne sert à rien de se lamenter ?
Qu’il est inutile de se révolter !
Que ça ne changera rien !
Jamais !
Nous nous évanouissons à vue d’œil.
Nous perdons toute consistance.
Notre humanité s’effeuille.
Notre volonté s’amenuise.
À la fin, il ne restera rien. Même pas des souvenirs. Même pas une seule trace écrite.
Nous aurons tout oublié.
Tout effacé.
Gommé méticuleusement.
Jusqu’au sang.
Et tout pourra alors recommencer. Comme si rien ne s’était jamais passé.
Aucun messie ne viendra nous sauver.
Car il n’y a déjà plus rien à sauver.
Nous ne méritons que la déchéance.
Et nous devrions êtres heureux d’être amenés à l’évanouissement total.
Reconnaissants. Qu’enfin quelque chose mette le mot fin en bas de la dernière page de notre insalubrité quotidienne.
Mais combien de temps nous reste-t-il ?
Un jour ?
Un mois ?
Un siècle ?
Beaucoup moins que ça. Je l’espère si fort que j’en rêve toute les nuits.
]]>Tu te rappelles la distribution de prospectus ? À l’entrée du parking, promo sur les autoradios. De ces gamins qui démarraient des BM, sans en avoir les clés. Puis d’un signe de la main, dégager.
Qu’est-ce qu’on est cons à 20 ans. C’est clair. Mais quel plaisir on y prend. Tu te rappelles ? Toujours à contredire. Nous deux contre la terre entière. Ce qui me rassure. On est encore capables d’en faire autant. Aujourd’hui. Maintenant.
C’est clair. On a aussi pris de grosses claques. De celles qui foutent en l’air, qui marquent. De celles qui font mal aux convictions. C’est sûr. On n’a pas été gâtés. Regarde ce qu’ils nous ont laissé. De vieux restes d’idéologies. Qu’on a toutes vu se planter.
D’entrée. On était vaccinés contre l’espoir naïf. L’optimisme creux. Les lendemains qui chantent. Les jours heureux.
On n’a pas lâché l’affaire pour autant. Il y a encore des sujets sur lesquels. On est restés intransigeants. On rêvait de danger permanent. De prise de risque perpétuel. Et quand vient la peur de la routine. Des habitudes. Au quotidien la lassitude.
J’ai envie de te dire : « regarde, on est vivants ». J’ai l’impression que ça suffit pour faire de nous des débutants. Il y a tant de choses que nous n’avons pas vues. Tant de choses que nous n’avons pas encore vécues. Ensemble. Ou séparément. Ensemble. Aujourd’hui. Maintenant.
Aujourd’hui. Maintenant.
— Experience, Aujourd’hui, maintenant, 2001.
]]>
But I don’t care for myself
I don’t care for myself
I don’t care for myself
I don’t care
— Placebo, Blue American
]]>Et pourtant c’est ce que j’essaye de faire.
Avec peu de succès, je dois l’avouer.
Car le monde me hait, et je le hais de plus belle.
]]>
Elle passait le chiffon
Il y a bien des années
Dans le colimaçon
D’un très vieil escalier
À la pâle lumière
De tous les étages
Comme bonheur et poussière
Ne font pas bon ménage
Des gens de ce couloir
Elle n’avait dans le nombre
Pas l’ombre d’un regard
Ni le regard d’une ombre
En haut de cette prison
De cette cage d’escalier
Là où vivent les pigeons
Sur le dernier palier
Il y avait un garçon
Dans un appartement
Même pas assez grand
Pour y tourner en rond
Ayant par malheur
Le chic chaque matin
Pour marcher dans le bonheur
Déposé par les chiens
Il écrivait la nuit
Sur des murs des poèmes
« Mon amour et ma vie
Sais-tu combien je t’aime ? »
Ce qu’elle est jolie
L’histoire de celle
Qui ne fut belle
Qu’une fois dans sa vie
Elle savait qu’elle devait
Leur passer un savon
À ces mots qui chantaient
Et à cet Aragon
Mais comment elle pouvait
Mettre de l’eau de javel
Et un coup de balais
Sur des choses aussi belles ?
Et qu’il appartenait
Que ces vers soient lus
À cette femme qu’on aimait
Elle qui n’aurait jamais cru
N’étant pas assez folle
Et la vie trop cruelle
Que ces douces paroles
Aient été dites pour elle
Ce qu’elle est jolie
L’histoire de celle
Qui ne fut belle
Qu’une fois dans sa vie
Mais alors qu’un jour
Elle lisait le roman
De ces belles amours
Gravées sur le ciment
Une voix derrière elle
Sortie de la pénombre
Lui dit « Mademoiselle
Si vous voulez me répondre
Il me reste une craie
Que je vous ai gardée
Un peu comme un secret
Dans un bout de papier »
Dans un silence de plomb
On entendait leurs cœurs battre
Au fond du colimaçon
Qu’elle descendait quatre à quatre
Ce qu’elle est jolie
L’histoire de celle
Qui ne fut belle
Qu’une fois dans sa vie
Moi j’habite encore là
Dans cet immeuble tranquille
Quelque part sous les toits
Quelque part sous les tuiles
Et j’ai toujours le malheur
Chaque matin
De marcher dans le bonheur
Déposé par les chiens
— Le chien d’en face, Celle qui ne fut belle qu’une fois dans sa vie
]]>Mais la vérité c’est que ça ne se termine jamais bien.
]]>Les volets étaient fermés. La lumière éteinte. Mais il y avait quelqu’un dans l’ombre. Un autre moi. Où seulement mon imagination. Une nostalgie qui n’a pas lieu d’être. Car quand j’y repense rien de cette période n’était si reluisant que cela.
J’étais désespéré. Au point de remonter l’escalier du côté où les marches s’étaient usées et avaient pris une dangereuse inclinaison, comme si l’escalier tout entier menaçait de s’effondrer. Remonter les marches en espérant que l’escalier s’effondre et qu’il réponde à ma place une fois pour toutes à la question des doutes qui n’ont pas lieu d’être.
De cette époque j’ai tellement de beaux souvenirs aussi. Des sourires. Des centaines. Des milliers. Et pour seule certitude de savoir pour de bon que le bonheur n’est qu’un éclair, et qu’on passe le reste du temps à guetter le ciel en espérant que l’orage vienne, à nouveau, nous secouer.
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