Les Chroniques de Valentin

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novembre 2010

Parfum d'oranges, après l'hiver

Je reprendrais le maquis pour vous fuir. Pour vous dire que les résistants d'hier sont les terroristes d'aujourd'hui. Que les fous seront faits généraux ou colonels. Je fuirai vite et loin pour ne pas voir vos visages surpris. Je vous laisserai sur place. Vous laissant à vos habitudes. Vos rues de magasins, vos galeries marchandes, vos regards fuyants, vos docilités quotidiennes face à l'adversité. Préférant courber l'échine plutôt que protester. L'avidité n'aura d'égal que votre servitude. Croyant que le travail rends libre. Le matin je lacèrerai vos corps froids pour vous (...)

Et il boit pour oublier qu'il en boira un autre

Tous les jours il affronte les coups de cloche, les coups de semonce, les coups de poing dans la gueule, les coups de sangs, les souvenirs qui coupent toute volonté, les déprimes et les morts qui s'accumulent. Il sème les amitiés dans des boîtes en métal. Elles resteront là bien sagement jusqu'à moisir, que les boîtes s'oxydent et qu'il les jettent. Il a peur de lui. Il maudit son quotidien, il hait chaque jour qui passe. Il affronte les tempêtes et les marées. Seul dans la houle il se raccroche au cordage en pensant qu'il s'y pendra bientôt. Les femmes de chaque port ne lui (...)