Les Chroniques de Valentin

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décembre 2002

Tous ces hommes, toutes ces femmes

Valentin rêve. Il est assis sur le banc dans l'arrêt de bus. Son visage est faiblement éclairé par le néon fatigué. Avec cet éclairage lugubre il a quelque chose d'irréel, de fantomatique. Nous sommes dimanche prochain, le huit décembre, il est dix-huit ou dix-neuf heures, Léa et Valentin viennent de se quitter pour se retrouver lundi matin au lycée. Mais pour le moment Valentin est assis sur le banc de l'arrêt de bus, devant les galeries Lafayette, à Epinal. Il regarde les gens passer. Il regarde tous ces gens qui marchent, courent, parlent, crient, se dépêchent, rient, (...)

J'écris l'amour...

Extraits d'une lettre imaginaire de Valentin à Léa: «Des fois je t'aime. Des fois je t'aime encore plus. Des fois je m'aperçoit qu'un étrange sentiment m'envahit. Un sentiment beau et chaud qu'ici bas on pourrait appeller amour. Mais moi je ne lui donne pas de nom car il n'en a pas. Des fois j'ai envie de sécher tous les cours Et de t'emmener avec moi loin d'ici, loin des hommes et de leur folie. Et quand on reviendrait, si on revient un jour, On écrirait "Amour" comme excuse sur le mot d'absence du lycée. Et tant pis si c'est une absence injustifiée pour eux, Laissons-les crier au (...)