Les Chroniques de Valentin

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novembre 2002

L'heureux dénouement

Aïe! Valentin ne reverra pas Léa avant demain. Il devait la voir jeudi mais en fait elle ne revenait chez elle que le soir et ils ne pouvaient donc pas se voir en ville dans la journée. Et aujourd'hui elle a une compétition d'équitation, donc pas de Léa pour Valentin d'ici demain. Mercredi soir en rentrant de Lyon, Valentin a téléphoné à Léa et pour une fois leur conversation ne s'est pas limitée à des «bonjour, ça va? oui, merci. bon... ben salut». Ils ont parlé de beaucoup de choses, de tout et de rien, et de cette première fois. Ainsi c'était ça, Léa n'avait pas osé (...)

Période de crise

Maintenant Valentin sait pourquoi il a broyé du noir pendant toutes les vacances sans oser en parler à Léa. Il traversait une crise existentielle. C'était donc ça. En fait Valentin à refoulé tout malheur, coup de cafard, mauvaise humeur et troublions de service de son imagination pendant toute l'adolescence et là en l'espace de deux semaines tout ce malheur, ce cafard accumulé, lui est tombé sur le coin de la gueule sans prévenir. Ca fait mal. (...)

Etat d'urgence

Etat d'urgence! Un petit girophare rouge s'est allumé dans la tête de Valentin tout à l'heure. Léa lui en avait parlé ce matin de cette lettre. Elle n'avait pas voulu détailler de quoi elle parlait. Elle n'avait pas voulu lui donner tout de suite. Elle lui a donné la lettre tout à l'heure. Il l'a lue dans le bus. Tout de suite il a pensé «Merde. Je suis trop con». Ca c'est sûr Valentin est trop con. Trop con car il n'a pas réussi à prévoir ce que contenait cette lettre. Trop con parce qu'il n'a pas su être à l'écoute de Léa. Trop con d'être allé trop vite. Trop con, tout (...)

Valentin n'est pas con

Aujourd'hui cette «Chronique de Valentin» sera un peu différente. Parce que je me suis aperçu que peu de personnes connaissaient ce que sont réellement les Chroniques de Valentin il convient que j'explique ici ce qu'est pour moi, en tant qu'auteur de ces chroniques, ce journal. C'est bien un journal intime, vous ne vous êtes pas trompés, mais il a cela de différent qu'il est écrit à la troisième personne et que le personnage principal n'existe pas. Si Valentin n'existe pas c'est parce que j'ai choisi qu'il me représente moi-même pour me permettre de mieux extérioriser ce que je (...)

Hors sujet

Texto reçu aujourd'hui par Valentin de la part de Léa: «Personne, pas même la pluie, n'a d'aussi petites mains (hors-sujet mais original...)». Hors-sujet. Cette expression revient souvent à Valentin. C'est un peu un surnom inavoué qu'on se refuse à entendre. Comme «Deux de tens'». Ce sont les deux pires surnoms de Valentin qu'il ne veut jamais entendre. Parce que «deux de tens'» c'est tout de suite méchant, Valentin se considère plutôt comme quelqu'un de «cool» qui est un peu tout le temps dans son monde. Qui rêve éveillé. C'est pour ça que quand on lui parle il a les (...)

«Je ne joue plus»

«Un mois, deux semaines et quelques poussières. Record battu. Coeur déçu. Je ne joue plus». Voici comment commence la lettre que Valentin a remis à treize heures à Léa, avant de devoir la laisser. Valentin a écrit cette lettre par amour. A première vue ça ne ressemble pas vraiment à une lettre d'amour mais c'en est une. Valentin aime Léa. De plus en plus chaque jour. Il l'aime comme un fou. Mais ce n'est pas parce qu'il l'aime qu'il doit se retenir de lui dire ce qui le blesse... Valentin en a marre. Marre de l'humour ravageur de Léa. Un humour plutôt noir pour Valentin. (...)

C'est fini

Vingt et une heures, quatres minutes. Message de Léa à Valentin: «C'est fini. Je t'ai écrit moi aussi. A demain pour la dernière fois». Ainsi donc c'est la fin. La fin de Léa et de Valentin. La fin d'un conte de fée. La fin d'une époque. La fin d'une vie. La fin de Valentin. Et peut-être après la renaissance... (...)

This is not the end...

Valentin est heureux. Il chantonne «This is not the end, my friend. This not the real end» dans sa tête. Finalement ce n'est pas fini avec Léa. Il le savait, il le pressentait... Mais la journée d'aujourd'hui n'a pas été de tout repos... Ce matin, Valentin arrive au lycée comme tous les matins. Boujour à truc, à bidule... Pas de Léa en vue. Valentin sourit en pensant qu'il l'a peut-être fait disparaître de la vie réelle rien qu'en y pensant... Mais non, la voilà qui arrive. «Tiens», elle lui donne une lettre et le médaillon que Valentin lui avait donné. Elle repart, aussi (...)

Des nouvelles du front

Pas beaucoup de nouvelles de Valentin en ce moment, car tout va bien. Et peut-être que certains trouveront ça idiot de ma part, mais je ne vois aucun intérêt à raconter le bonheur. Le bonheur ça ne s'écrit pas, ça se vit. Valentin le vit. Avec Léa depuis vendredi, date de recommencement de leur relation. Cela ne veut pas dire que les Chroniques de Valentin sont finies, cela veut juste dire que les écrits peuvent être moins nombreux à certains moments qu'à d'autres. Si vous avez un peu suivit ces Chroniques vous avez pu remarquer qu'à certains moments il n'y a pas eu de (...)

Ce bonheur si éphémère...

Le bonheur c'est vraiment quelque chose qu'il faut savourer sur le moment, sans retenue. Parce qu'après c'est trop tard, c'est fini, on ne peux plus en profiter. Pour Valentin c'est déjà trop tard. Non pas qu'il n'a pas profité de son bonheur mais qu'il aura été de courte durée. Aujourd'hui il a pensé pendant chaque seconde à Léa. Non pas parce qu'il l'aime, mais justement parce qu'il sent que c'est fini. Dans son coeur et dans son âme c'est fini. Il est déjà seul. Il ne sait pas vraiment depuis quand mais il pourrait faire facilement revenir cette solitude au jour où Léa et (...)

Demain c'est loin

«Je ne suis rien, je pensais à demain Et plus j'y pensais plus le temps semblait long Et les chances d'y arriver réduites Et puis je pensais que demain serait le contraire d'aujourd'hui Et c'était des conneries Demain c'est un poster aux chiottes je l'ai compris Demain c'est du parfum sur des croûtes Demain c'est parler de cailloux lancés dans un lac Et de l'horreur qui est belle De l'horreur qui est vraie. » Valentin écoute attentivement en boucle «Demain», premier titre de l'album qu'il vient d'acheter, «Mon cerveau dans ma bouche». Encore un album qui fout la déprime. Qui (...)

Quelle étrange semaine...

Quelle étrange semaine que voilà... Une semaine s'est écoulée depuis le temps où Valentin et Léa passait une après-midi en ville, en «amis». Depuis samedi dernier, beaucoup de choses se sont passées, beaucoup de sentiments ont changés. Dimanche Léa envoie un message à Valentin: «Est-ce que tu crois qu'on regrettera notre décision?». Valentin répond aussitôt: «Qui vivra verra...». Lundi, le bus était à l'heure. Miracle. Valentin n'était pas en retard. Mais personne ne l'attendait sur les marches du lycée. Léa était son amie. A midi, il a mangé avec elle, en ami. (...)