L'heureux dénouement
Aïe ! Valentin ne reverra pas Léa avant demain. Il devait la voir jeudi mais en fait elle ne revenait chez elle que le soir et ils ne pouvaient donc pas se voir en ville dans la journée. Et aujourd’hui elle a une compétition d'équitation, donc pas de Léa pour Valentin d’ici demain.
Mercredi soir en rentrant de Lyon, Valentin a téléphoné à Léa et pour une fois leur conversation ne s’est pas limitée à des «bonjour, ça va ? oui, merci. bon… ben salut». Ils ont parlé de beaucoup de choses, de tout et de rien, et de cette première fois. Ainsi c'était ça, Léa n’avait pas osé dire à Valentin qu’il y était allé un peu vite. Mais elle lui a dit que ce n'était pas trop grave, que de toutes façons il y aurait une «seconde première fois» où ils prendront plus de temps. Oui. Valentin aimerait prendre plus de temps. Passer plus de temps avec Léa. Passer des heures, des jours, des nuits, des mois, des années, une vie… Ensemble. Mais il sait que ce n’est pas possible, que toute histoire d’amour a une fin. Et c’est ce qu’il redoute, cette fin. Et il espère qu’elle aura lieu le plus tard possible. Il aime Léa comme il n’a jamais aimé qui que ce soit. Et il a peur. Peur de la perdre. Encore. Toujours.
Mais il ne pleure plus. Valentin sourit tristement. C’est beau. C’est détestable.