Les Chroniques de Valentin

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octobre 2014

I'm too old for this shit

12 ans que je tiens ce journal. Douze longues années. Quand je relis parfois je me rends compte doucement que contrairement à mes souvenirs rien de ce que j'écris n'a de valeur ou d'intérêt. Ce que je pensais être de la belle prose, à la relecture n'est qu'un amoncellement de phrases sans intérêt, parfois sans même le moindre sens. Et comme si ça ne suffisait pas, quand j'écris sur quelque chose c'est souvent la même chose, rabâchée en boucle, montrant par là-même le manque d'intérêt de mes pauvres mots. C'est pitoyable. De la solitude et de l'ennui. Je ne parles que de (...)

En dehors des limites cadastrales de l'inconstant, ce sont toujours les souvenirs de demain qui nous ramènent à la nostalgie d'hier

J'étais assis sur les marches du parvis. Place des jours passés. Rue des souvenirs oubliés. Avenue des mémoires effacées. Par mégarde. Par négligence. Par envie de ne plus ressentir les effluves des réminiscences honteuses. La nostalgie des jours passés délimite ce que nous pensons être ou avoir été un moment de semblant de perfection. Ainsi filtrés, les faits et les événements revêtent un paraître heureux, un semblant d'humanité et de bien-être qui sont probablement totalement factices. Mais peu importe. Si un moment était passablement ennuyeux, il devient en mémoire (...)

Il n'est pas de pire solitude que celle de la foule

Et cette sensation que personne, jamais, ne saura nous comprendre. Qu'aucun de ces amis, de ces proches, de ces amours, ne pourra appréhender ne serait-ce qu'une infime partie du problème. Que nous resterons seuls, pour toujours, dans nos doutes, nos craintes et nos angoisses. Parce que peu importe le nombre de mots, de phrases, de gestes ou de regards qu'on pourra y mettre : les autres ne comprendront jamais ce que nous ressentons. Ces émotions leur resteront étrangères à vie, car on ne peut les partager réellement. C'est impossible. Et c'est cela qui nous rends si seuls. Si (...)

Il n'est pas de doute qui s'estompe, que des certitudes qui s'étiolent

Je rentrais chez moi en vélo. Je suis repassé devant cet appartement. Celui où j'ai grandis. Non pas quand j'étais enfant, mais quand j'étais adulte. Celui où j'ai grandis en tant qu'adulte. Celui où j'ai connu les gens qui à la lumière d'une bougie ont changé mes horizons. Mes prises de conscience. Celui où j'ai dormi à cinq. Celui où tu souriais. Où j'ai embrassé Charline. Où j'ai aimé Marie. Où Marine m'a laissé. Où les amis dormaient dans la baignoire pour le week-end. Où j'étais certain qu'aimer était une solution. Mais les certitudes ne durent pas, et seule la (...)