Les Chroniques de Valentin

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août 2014

Il n'est pas d'amour qui ne soit éternel

C'est ce à quoi je m'attardais l'autre jour, perdu dans mes pensées vagabondes et inutiles. Ce concept évasif que l'amour, que la passion ne peut être autre qu'éternelle, sans fin, sans limite, sans barrières, sans frontières. Cela vient de ce sentiment de liberté qu'on éprouve à chaque fois. Cette envie qui monte en soi de partager cette douce chaleur qui s'étend et nous envahit comme une maladie soudaine, une manifestation épidermique de l'infini qui nous habite. Ce plaisir interminable à penser à celui ou celle qui nous a éveillé de notre torpeur, de notre quotidien, de (...)

Sur ce.

Sur ce. Je me quitte. Je suis heureux. D'avoir passé cette soirée. En ma compagnie. Des plus intimes. Des plus détestables. Des plus inutiles. Je me suis ennuyé. Comme rarement je me suis ennuyé. Comme jamais en fait. Mais je ne pensais pas parvenir. À ce point. Dans les hostilités. Avec moi-même. Avec mon estime de moi. Celle que j'estime déjà si peu. Voire pas du tout. Je me trouve si laid. Si inutile. Si bavard. Si timide. Si ridicule. Que je me moque de moi-même. À chaque pas je trébuche. Avant même d'avancer. Je recule. Et tourne en rond. Dès que ma bouche s'ouvre. C'est (...)

En boucle /

En boucle / Avec le / Sentiment / D'avoir perdu / L'intime / Qui m'attachait / Au détachement poli / Qui me tenait à l'écart / Des sentiments / Contenus / Retenus / Que je ne voulais / Pas / Voir / Lire / Ou comprendre / Sur le visage des autres / Ces / Autres / Qui m'effraient / Par leurs mines / D'humains ordinaires / De ridicules / Marrionnettes / Que je ne / Comprenais / Pas / Le moins du monde / Que je ne voulais pas déchiffrer / Je ne désirais pas savoir / Ce que leurs traits / Hideux / Cachaient / Derrière ces yeux / Monstrueux / De foule / Protubérante / Qui tourne / En boucle (...)

Récapitulatif de rupture passée (1)

Je rentrais chez moi en Belgique, j'avais passé la soirée dans le train, encore une fois à échanger des SMS avec elle qui n'allait pas bien. Difficile de lui expliquer qu'il n'y avait pas de raison de déprimer. J'avais tellement l'habitude de cette situation qu'elle était banale. D'un côté je me sentais coupable, du fait d'avoir plusieurs relations amoureuses, de manière ouverte, et qu'elle ne le supportait pas. De l'autre je pensais fortement que tout cela n'était pas que de mon fait et avait aussi à voir avec son envie de faire du drame un véritable mode de vie. Comme si (...)

Toute l'horreur du monde dans un simple regard

Recroquevillé dans un coin de la pièce, roulé en boule comme un escargot apeuré, je m'ennuie à en mourir. Je me fait si petit, si insignifiant, dans le seul espoir de disparaître, de devenir une poussière, qu'un simple et léger courant d'air pourrait balayer à jamais. Je pense à l'inutilité de ce monde, de ces actions quotidiennes qui n'ont ni sens, ni plaisir. À cet ennui permanent que nous essayons en vain de combler de distractions futiles. Par une culture qui aurait dû nous faire croire que nous étions intelligents. Par un travail qui aurait dû donner un rythme, un (...)