Combien de mensonges doit-on supporter ?
Combien de faux-semblants ?
Combien de vérités omises ?
Combien de silences gênés ?
Avant que nous ne réalisions que nous ne sommes que transparence, qu'invisibles au milieu du béton qui coule de nos veines. Lentement. Sans douleur.
Quand est-ce qu'on va se rendre compte que ça ne sert à rien de se lamenter ?
Qu'il est inutile de se révolter !
Que ça ne changera rien !
Jamais !
Nous nous évanouissons à vue d'œil.
Nous perdons toute consistance.
Notre humanité s'effeuille.
Notre volonté s'amenuise.
À la fin, il ne restera rien. Même (...)
Il y avait pourtant les nuits
Que nous rêvions sans lendemains
Passées à regarder Paris
Qui se dessinait au fusain
Il y avait aussi le ciel
Tous les jours un peu plus près
Lorsque je me trouvais si belle
Et quand tu me le disais
Toi, tu ne t'en souviens pas
Il y avait tout ça pourtant
Je t'en prie ne me dis pas
Que je suis partie si longtemps
Il y avait pourtant cette chanson
Celle qui disait bien plus que nous
Toutes les mille et unes façons
De dire qu'on s'aimait plus que tout
Il y avait aussi ce mélange
Odeur de tabac et de vin
Qui me revient, qui me démange
Et qui t'allais (...)