Les Chroniques de Valentin

← Retour au journal

septembre 2014

Dans les angles vertueux de nos souvenirs les plus sincères

Dans les angles vertueux de nos souvenirs les plus sincères je me remémore les instants passés de nos partages secrets. Ce sont nos sourires complices, nos confidences espiègles, qui nous ont rapprochés à cet instant où le vieux monde s'opposait à nous. Qui nous ont fait nous apprécier, alors que rien n'indiquait que nous aurions un jour le courage d'ouvrir la bouche et déclamer le moindre mot ou même la plus simple syllabe en face de l'autre. Tout timides que nous étions, face à ce mur de verre qui nous séparait. Mais qui finit par se fissurer avec les à-coups violents de (...)

Il n'y aura rien à gagner ici

Je me sentais comme le biographe de mes propres pensées. Comme la voix off qui réciterait en temps réel mes humeurs. Comme si ma vie ne m'appartenait pas vraiment. J'étais assis sur la jetée. Au bord du lac de sel. Regardant à l'horizon se perdre l'étendue blanche et désolée. Je pensais difficilement. Comme quand on respire difficilement, après un coup de poing dans la poitrine. Qui vous laisserait essouflé pour quelques longues minutes. Avec la sensation désagréable d'étouffer, de laisser s'échapper avec regret son dernier souffle sans avoir rien fait pour le retenir. Mes (...)

Cette odeur de vieux livre décharné te colle aux vêtements

Cette odeur de vieux livre décharné te colle aux vêtements comme la poussière du sable colle à ta peau nue et humide sur les grandes plages de l'incertitude. Dis-moi, est-il plus beau métier que celui de bibliothécaire ? Il n'est pas plus belle passion que sentir l'odeur des livres neufs et anciens. Humer le papier. Se frotter contre sa ruguosité. Le toucher de la pulpe des doigts. C'est là que commence l'histoire. Qu'avant même d'avoir lu la première phrase, le premier mot, la première lettre, tu sais déjà que tu changes d'univers. Que tu entres dans ce monde étrange où (...)

Dans les murmures, de ma mémoire

Dans les murmures, de ma mémoire, je revois les âmes qui dansent sur le fil acéré de l'oubli. Des espoirs. Des envies. Des rêves. Je pensais à mes projets. À tes projets. Des idées qui mènent loin. Où face à des murs. Sans pouvoir rien prévoir. Rien prédire. Car si l'intention est possible, le résultat lui n'est qu'une longue suite d'incertitudes. Et c'est la peur au bide qu'on avance, côte-à-côte mais seuls dans notre odyssée. Parfois, je ne sais pas ce qui nous rassemble. Je me demande ce que l'on fait ensemble. Je me sens si petit, si insignifiant. Je n'ai ni culture, ni (...)