Les Chroniques de Valentin

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juin 2008

La couleur de l'espoir est le gris

Dégoûtés de la rengaine malodorante des jours qui se lèvent les uns après les autres sans se soucier du monde, les mots restent là bien au chaud, entre la langue et le palais. Ils ne sortiront pas, ils attendent que tout se passe, que l'occasion soit belle. Alors même que des belles il en passe beaucoup devant lui il n'y fait plus attention. L'amertume et les regards fatigués ont depuis longtemps dévoré sa vie. Il est 10h15 du soir et déjà la journée se termine. Comme toutes les autres elle ne lui a rien apporté. Il s'est juste efforcé de faire passer le temps. Comme s'il en (...)

Cent mille regrets

A ne pas avoir écouté les ami-e-s autour de moi j'ai pris les mauvaises décisions et délaissé la partie positive de ma vie... Cent mille regrets et rien qui ne pourra rattraper tout ce temps. Je m'accroche et me bats mais je n'arrête pas de sombrer. Je n'arrive pas à remonter à la surface. Je me noie. Comment ai-je pu ne rien voir ? Comment ai-je pu rester ainsi aveugle ? Cent mille regrets et le sentiment d'avoir délaissé les personnes pour qui je comptait. Ce qui est rageant c'est de me rendre compte de ce que j'ai fait et de la vie que je me suis construite en répétant (...)

Dis lui toi que je ne l'aime pas

Ne me dis pas que je dois me taire Ne me dis pas comment je dois me tenir Ne me dis pas que je t'exaspère Et ne me dis pas quand je dois sourire Mais dis moi plutôt quelle est cette comédie Ce drame, ce vaudeville que tu me joue Cette farce qui ne vaux rien qu'un semblant de vie Je ne suis pas le chat et tu n'est pas le loup Alors arrête maintenant s'il te plaît Je te vois encore pleurer quand tu repars Mais ne vois tu pas que je te hais ? Je n'ai jamais voulu jouer l'avare Mais tu vois que tu ne m'intéresse pas Que tes paroles que tes envolées Me fatiguent et m'exaspèrent Que ton (...)

There's Not a Step We Can Take That Does Not Bring Us Closer

And we return to surrender, we return to fight, To keep warm inside her beauty just another night. We're going to turn back the tape to where the music starts, We're going to feel the cost of living in our fingers and hearts. We're going back to the place where the river begins, We going to break until the tears have burned away the sins We're wanna lose ourselves and learn to make love again, We here to finish what we start, we're going to rip this all apart, We're going to press against the sky until we see our mother's face. (Jason Webley, The Cost Of Living, 2007) (...)

Conversation nocturne

Elle demanda pourquoi je dormais toujours seul dans ce grand lit alors qu'il y a avait de la place pour deux. Je lui rétorqua que la seconde place était déjà prise par mon égo et qu'il prenait déjà beaucoup trop de place. (...)

Les paysages qui se défilent

Dans le train, je regarde le paysage défiler. La Bourgogne reste un de mes environnements préférés. Quand on arrive de l'Île de france, qui nous abreuve ses grandes plaines remplies de champs qu'on pourrait tout aussi qualifier de larges et mornes déserts, et qu'on arrive dans des décors où se succèdent vallées, collines, combes et forêts, on ne peut que remarquer ce criant contraste entre le platonique et les gracieuses courbes des vallons. Je me demande si mon amour pour les courbes et autres lignes arrondies des filles vient de cet environnement où j'ai grandi. Une question (...)

Un coeur froissé

Un coeur froissé, jeté avec dédain dans le fond d'une poubelle. (...)

Anecdote

En sortant du train, à pied sur le chemin pour rentrer chez moi, une voiture se gare sur le trottoir devant moi. Son passager ouvre la fenêtre et me parle. Je me dis qu'ils doivent chercher leur chemin. Effectivement. Le mec me demande : « C'est par où les putes ? » (...)

Thérapie

Je ne te supporte plus. J'ai commencé ma thérapie. Pour arrêter de pleurer. Arrêter de souffrir. J'ai déchiré les photos de toi. J'ai enlevé de mes murs tes regards qui m'épiaient. J'ai brûlé les lettres, jeté les cartes postales. Je garde les objets, j'essaye juste de ne pas penser à toi en les regardant. Et c'est déjà difficile. Tu vois, je me soigne de toi. On s'est rencontrés le 3 janvier 2005. Peut-être que le 3 juillet, trois ans et demis plus tard, je penserais moins à toi. Peut-être que je ne pleurerais plus. Peut-être que je ne m'en voudrais plus. Peut-être que (...)

J'ai pris la solitude comme habitude

J'ai pris la solitude comme habitude Une amie qui la nuit me voit nu La couronne et le linceul de la dernière heure Rangés dans le tiroir de la commode Je m'accommode à tes airs de fête Et au déluge d'éloges du balcon d'en face Mais mon amie la nuit n'est pas d'accord Et me lâche au petit matin Nu, nu, je suis personne en personne Ami tu m'aimes quand je suis nu (Miro, Nu (extrait), Le vainqueur jaloux, 2007) (...)