C'est le monde qui se retourne
Les gens qui se détournent
Y'a les cris au lointain !
Ceux que je ne veux plus entendre !
J'en peux plus
Ca tambourine dans ma tête
Ca fait mal comme un mixeur
On me retourne les entrailles
On me remixe le cerveau
Ca descends et remonte
Et ça tourne, retourne, détourne
Et ça retourne, tourne, détourne
C'est la bouillie qu'on remue
Le chaudron qu'on ébouillante
C'est la mort qui s'étouffe !
Je me sens comme une galette de riz
Je craque, me craquèle, me désintègre
Je cours autour des rochers
Ils me courent après, tous
Je fuis les ombres
Je (...)
La vie est un mouvement continu
Une phrase qui n'en finit pas
Un mot qui s'essouffle
Un souffle qui reprends
La vie est un mouvement continu
Qui continue...
Qui continue...
Continue... (...)
C'est passé comme une lettre à la poste. Ni vu ni connu. J'ai même pas fait gaffe. Mais putain.
Ca aurait pu rester inaperçu. J'aurais pu rester dans mon mutisme. Me voiler la face. Mais putain !
On aurait pu faire comme s'il ne s'était rien passé. Oublier tout, changer de vie. Non mais putain !
Non mais putain quand même.
Quatre ans.
Et ça m'est passé sous les yeux sans que je le vois.
Ce journal à quatre ans depuis deux mois. Et j'ai oublié !
Quatre ans de complicité, de confidences, de tout et n'importe quoi, de sourires, de larmes, de découvertes, d'introspection.
(...)
J'ai les doigts brisés, démembrés. Ils sont en charpie. Massacrés, écrasés, broyés, transformés en steak haché. Mes doigts sont informes, difformes, déformés, malformés. Ca suinte le sang et les os broyés comme les oeufs sont brouillés. La peau se plisse, glisse, découpée, déchirée, décharnée.
Je suis handicapé des doigts parce que mon cerveau pourri. C'est la relation directe entre mon cerveau et mes phalanges qui est compromise. Ca c'est infesté de cafards. Ca pue la décharge publique. C'est tout moisi. Ca sent le rat crevé. Ca fond comme de la guimauve au soleil.
(...)
Huit heures du matin.
Le monde dehors est comme le fond d'un puit.
Sale, gluant, sombre, dégoutant.
Tout est étrange.
Comme une lueur invisible.
J'ai l'impression de me noyer dans la vase. (...)
Je suis la ville.
Folle. Majestueuse.
Inutile.
Je suis un métro qui fond.
Un rail qui se tort.
Une vie qui trébuche.
Une tête qui roule sur le quai.
Je n'ai presque pas peur.
Je suis à peine effleurée.
Rose rouge.
Déjà fânée.
On m'as prise en flagrant délice.
Je suis volatile.
Irréelle.
Disparue. (...)
Il y a des choses qui ne s'expliquent pas
Des empreintes qui ne s'effacent pas avec le temps
Ce que je hais plus que tout c'est
Le son de ma peau contre la tienne
La chaleur de ton souffle dans mon cou
La douceur de ton ventre sur mon dos
Tes cheveux qui s'emmêlent
Ta silhouette qui me fait me retourner sur toutes les filles qui te ressemblent un peu de loin
Je hais tout ça.
Je hais d'être celui qui perturbe ta vie.
Je hais de ne pas pouvoir dire que ça ne sert à rien.
Je hais mon silence sur ce que je pense qui serait mieux pour toi.
Pourquoi je parle pas plus ? Pourquoi c'est pas (...)
Je veux du softcore !
Je veux du hardcore !
A fredonner sous la douche ou à crier dans la rue.
David TMX & TBLS - Hardcore/softcore (Ogg Vorbis, 6Mo, licence Creative Commons By-Sa) (...)