Les Chroniques de Valentin

Tourne, détourne

C’est le monde qui se retourne
Les gens qui se détournent

Y’a les cris au lointain !
Ceux que je ne veux plus entendre !

J’en peux plus
Ca tambourine dans ma tête

Ca fait mal comme un mixeur
On me retourne les entrailles

On me remixe le cerveau
Ca descends et remonte

Et ça tourne, retourne, détourne
Et ça retourne, tourne, détourne
C’est la bouillie qu’on remue
Le chaudron qu’on ébouillante
C’est la mort qui s’étouffe !

Je me sens comme une galette de riz
Je craque, me craquèle, me désintègre

Je cours autour des rochers
Ils me courent après, tous

Je fuis les ombres
Je suis en cavale contre le monde entier

Mes pas s’enfoncent
J’ai les pieds qui s’enlisent

C’est la boue qui me possède
Le sol qui m’avale tout cru

Et ça tourne, retourne, détourne
Et ça retourne, tourne, détourne
C’est la bouillie qu’on remue
Le chaudron qu’on ébouillante
C’est la mort qui s’étouffe !

Les horloges sont folles
Elles veulent me croquer les oreilles

Elles mangent le temps
Ca sonne tout en même temps partout

C’est comme un requin marteau dans ma tête
Ca cogne fort ça fait des remous

Je vais être avalé par le temps
Disparaitre dans un temps mort

Et ça tourne, retourne, détourne
Et ça retourne, tourne, détourne
C’est la bouillie qu’on remue
Le chaudron qu’on ébouillante
C’est la mort qui s’étouffe !

Et c’est moi qui m’étouffe
Le coeur qui s’emballe dans du papier d’alu

Le monde qui s’effondre
C’est pas comme si j’étais seul

Mais je suis seul

Et ça tourne
Retourne
Détourne
C’est moi la bouillie qu’on remue
Je suis le chaudron ébouillanté
Je suis la mort qui s’étouffe…