Les Chroniques de Valentin

← Retour au journal

juillet 2006

J'ai cru

Un bruit de voiture par la fenêtre. Je me penche. Fausse alerte. J'ai cru que c'était leur voiture qui revenait. Que j'aurais pu la voir un peu plus... J'ai cru que parce que ça faisait longtemps qu'on s'était pas vus, elle ferait tout comme moi pour qu'on sois ensemble le plus possible... J'ai cru que même si elle était fatiguée et qu'elle s'endormait devant le film c'était mieux que de rester tous seuls de notre côté... Que chaque instant gagné ensemble était une victoire... Mais non, elle est pas restée. Je me sens mal. Tout ce week-end je me suis senti mal. Inutile. (...)

Useless

We were both cast forth from the same pale hand And we both moved freely in the shadow lands And we both were sculpted by the same cold wind And we both had armor that was made of tin And I tried to find you, but it's useless And I tried to speak, but it was useless And I felt so bad and I didn't know why And it didn't get better as time went by I was there for you, but you turned away And I tried to find you, but you turned away And I tried to find you, but it's useless And I tried to speak, but was useless And I tried to find you, but it's useless And you're so close, but I (...)

A quoi ça rime

Juste en train de pleurer. Et c'est ma faute. J'ai décidé de cette vie. J'avais confiance. Mais maintenant, difficile de faire marche arrière... (...)

Si tu te retournes

Recette. Pour être normal. Il ne faut : Jamais se retourner sur son départ. Jamais se regarder dans les yeux. Jamais se toucher. Jamais l'inviter chez soi. Jamais la regarder. Jamais parler de choses qui ne sont pas futiles et sans intérêt. Jamais parler d'amour. Encore moins de frustration. Mais surtout. Ne jamais, jamais, se retourner quand elle part. Si tu te retournes, que tu la regarde encore une fois. Tu ne l'oubliera pas. Tu sais déjà que tu regrette. Tu sais déjà qu'elle te manque. Qu'il te manques quelque chose. Si tu te retournes, tu est foutu. Tu as failli. Tu est (...)

Titubant.

Un soir de cafard. Rétrospective. Je suis titubant. Dans la nuit haletant. Je marche. Tout droit. Je ne sais plus pourquoi. Je jette mon téléphone dans une poubelle. Elle m'as blessé. Je me sens si mal. Je suis seul. Seul. Seul. Je suis devant la patinoire. Fermée. Je suis devant l'hôpital. Il ne veut pas de moi. Je suis devant la gare. J'attends un train Mais il n'y a pas de train dans cette gare. Aucun ne s'arrête. Je suis perdu. Et puis non je ne le suis pas. Je sais où je suis. Et ça m'énerve encore plus. J'ai beau marcher au hasard, je sais toujours où je suis. Impossible (...)

Aérien

Dans mes rêves, la nuit, je vole. Je sais que si je me concentre suffisament fort. Et bien je m'envole. Pas comme superman. Plutôt comme un ballon qu'on échappe. Je m'échappe. Mes pieds quittent le sol. Je m'élève dans les airs. Tout lentement. Tout doucement. Je me sens bien. Je survole les arbres et les champs. Les forêts sont sublimes. Je suis heureux d'arriver toujours à voler plus haut. De trouver toujours un arbre que je peux dépasser. Tout est calme. Le monde est beau. Serein. Il m'est même arrivé de croire que je volais pour de vrai. Mes rêves étaient parfois si (...)

Please forget my lips

Si tu pouvais oublier. Mes lèvres. Ma bouche. Mes joues. Mon nez. Mes yeux. Mes oreilles. Ma nuque. Mon dos. Mes hanches... Et tout le reste. Moi. Oublie moi. Je pourrais oublier. Tes lèvres douces. Tes yeux. Ceux que j'ai peur de regarder. Ta bouche. Celle que je ne veux pas embrasser. Ton nez. Que je ne peux pas embrasser. Tes oreilles. Que j'ai trop de plaisir à mordre. Ta nuque. Où je glisse souvent mes baisers. Ton dos. Je le caresse du bout des ongles. Tes seins. Beaux comme des fleurs qui viennent d'éclore. Tes hanches. Que j'aime tant prendre dans mes bras. Ton ventre. Sur (...)

Bleach

Nobody knows who I really am I never felt this empty before And if I ever need someone to come along Who's gonna comfort me and keep me strong ? (...)

Sit down on the electric chair

C'est l'espace intermittent. Le grain de sable dans les cheveux. Qui se glisse, s'enlisse, tel un vice. Tu peux dire ce que tu veux. Ça changera rien. Le monde en suspension. Ton souffle s'arrête. Puis reprends. C'est son coeur qui bas contre ta poitrine. C'est son sein qui se presse contre le tiens. Les souffles se mêlent. C'est la mélodie des corps. Ce qui excite c'est son nez qui se frotte à ton oreille. Son souffle chaud dans ton cou. C'est sentir sa propre excitation. La langue qui fait fourcher le lobe d'oreille. Elle est belle et précieuse comme le givre. Tu la prends dans tes (...)

Silence.

Ce que je préfère dans les conversations. C'est le silence. Quand les yeux disent tout. (...)