Les Chroniques de Valentin

Aérien

Dans mes rêves, la nuit, je vole.
Je sais que si je me concentre suffisament fort.
Et bien je m’envole.
Pas comme superman.
Plutôt comme un ballon qu’on échappe.
Je m’échappe.

Mes pieds quittent le sol.
Je m’élève dans les airs.
Tout lentement.
Tout doucement.
Je me sens bien.

Je survole les arbres et les champs.
Les forêts sont sublimes.
Je suis heureux d’arriver toujours à voler plus haut.
De trouver toujours un arbre que je peux dépasser.
Tout est calme.
Le monde est beau.

Serein.

Il m’est même arrivé de croire que je volais pour de vrai.
Mes rêves étaient parfois si réels.
J’apprenais à voler.
Comme un enfant qui apprends à marcher.
C’était simple.
Ce n’était pas un rêve.
Pas un fantasme.
C’était une réalité.
Je sentais le vent sur moi.
Mon corps flotter.
Léger.
Je ne croyais pas que c’était réel.
Ca l’était vraiment.

Et puis le réveil sonnait.
Même si j’essayais de ne pas l’écouter.
De replonger dans mon oreiller.
Pour survoler les montagnes, les vallées.
Il me ramenait à la réalité.
La mauvaise.
Celle dont je ne voulais pas.
Celle ou je n’étais pas libre.
Ou mon corps était un fardeau.

Je me sens plus vide et seul éveillé qu’endormi.
Dans mes rêves j’invente tout.
J’ai toujours des idées.
Le matin j’essaye de me souvenir et de noter.
Mais j’arrive pas.
Tout devient confus.
Trouble.
Et finalement,
Je ne me souviens plus.

Je me pose toujours la question.
Quelle est la vraie réalité.
Celle des rêves.
Ou celle des hommes.