Texto reçu aujourd’hui par Valentin de la part de Léa : «Personne, pas même la pluie, n’a d’aussi petites mains (hors-sujet mais original...)». Hors-sujet. Cette expression revient souvent à Valentin. C’est un peu un surnom inavoué qu’on se refuse à entendre. Comme «Deux de tens'». Ce sont les deux pires surnoms de Valentin qu’il ne veut jamais entendre.

Parce que «deux de tens'» c’est tout de suite méchant, Valentin se considère plutôt comme quelqu’un de «cool» qui est un peu tout le temps dans son monde. Qui rêve éveillé. C’est pour ça que quand on lui parle il a les yeux dans le vague. Ce n’est pas qu’il n'écoute pas mais qu’il réfléchit, ou qu’il rêve, qu’il s’envole vers des cieux épris de beauté étrange. Valentin n’est peut-être pas le premier à avoir posé un pied sur la lune mais il est sûrement le premier qui y vit. Valentin à les pieds sur terre, la tête dans les nuages et les yeux chatouillés par la pluie quotidienne des larmes du monde.

Valentin n’est pas un homme. Valentin n’est pas une femme. Valentin est humain. Et c’est tout ce qui compte à cet instant précis, là, maintenant, à vingt heures, dix sept minutes et quatre secondes. Valentin est humain. Ni triste, ni joyeux, juste humain.