Les Chroniques de Valentin

Faire le vide.

Plus rien ne me motive.
J’ai peur de tout.

Tout me semble inutile et perdu d’avance.
Je ne veux même plus manger.
Je me recroqueville dans un coin.
Je me fait de plus en plus petit.
Je voudrais me vider.
Ne plus penser.

J’aimerais disparaître.
Faire le vide.
Repartir de zéro.
Mais c’est pas possible.
Alors je n’arrive qu’à m’enfermer de plus en plus.
Tourner et retourner mes angoisses.
Jusqu’à ce qu’elles me dévorent.

Je voudrais que ça soit plus simple.
Que ma vie soit fluide, agréable.
Mais c’est un enchevêtrement de problèmes complexes.
Une cacophonie incessante qui me dépasse.
Je ne comprends pas.
Quel est le sens de tout ça ?

D’habitude j’attends que ça passe, j’enfouis ça, j’essaye d’oublier, de m’occuper pour ne pas y penser.
Mais des fois ça remonte.
Comme une marée qui brise une digue.
C’est violent et terrifiant.
Et on est impuissant.

Des fois on attends que la marée baisse pour reconstruire une digue et assécher les terres inondées, tenter de reconstruire en sachant pertinemment que c’est inutile car ça recommencera.

Et des fois on a juste envie que la marée nous emporte…