Aveux sur clavier
Quelques kilomètres de distance à peine. Elle écrivait ses mots à celui qui n’était plus là. Dehors la pluie faisait rage, le vent soufflait fort, tout grondait, comme une longue plainte. Il y avait dans les mots qu’elle transcrivait sur son clavier quelque chose de triste et mélancolique. A travers les octets pixellisés transparaissait quelque chose qui pouvait ressemble à de l’espoir. L’espoir de quoi, l’espoir de qui ? De deux yeux attentifs à ses mots tout simplement. Deux yeux pour les mots, une oreille pour les maux et des promesses de tendresse pour seul réconfort. C’est tout ce que celui qui n’était pas là pouvait donner à celle qui voulait peut-être, tout simplement, avoir plus que l’illusion de le connaître.
J’arrête, l’orage a cessé, je ne veux pas t’oublier, je veux continuer… Merci si tu as lu, mais merci surtout de m’avoir laissé écrire… Ma boule, ce poids que j’aime tant n’est pas tout à fait parti il s’efface doucement pour peut-être revenir bientôt. Tu est beau, a l’extérieur et j’aimerai tant, comme elles, t’avoir, toi, à l’intérieur...