Une étoile dans la boue
Dimanche 26 juin 2005, 1h55.
J’écris à la lumière de mon téléphone portable. Original. Mais pas très pratique. Surtout sur un bout de papier déchiré sans support solide… Je me suis retiré au fond du jardin. Je me sens bien étranger à tout ici. L’anniversaire de Léa c’est sympa mais je me sens pas vraiment à l’aise. La distribution des cadeaux c’est cool mais c’est juste pas de mon monde. J’entends des voix derrière moi.. J’espère que personne viendra me déranger. Je ne suis pas chez moi ici. Je me sens juste étranger. Les discussions sur la nouvelle copine de machin qui serait, selon truc qui le sait de bidule, une salope. Je m’en fout. Mais pire que tout ça m’énerve. J’ai l’impression que tout le monde a bu un verre de trop. J’aime pas ça. Toutes ces histoires de couples à 2 balles c’est cool chacun frime devant les autres à raconter ses dernières aventures. Mais moi juste ça m’énerve. Je repense au message de Cleo l’autre fois. Elle confirme ce que je craignais. Ce sentiment d’être seul au monde. Il persiste. C’est pas juste un mauvais passage, qui dure déjà depuis longtemps pour moi…
Se détacher des autres comme un rocher se détache d’une falaise.
Inhumain ? Ou trop humain?
Il est où mon monde?
Elle est où la porte de sortie?
Pleurer tout seul au fond du jardin, c’est un peu con…
Y’a une étoile qui passe petit homme
Mais l’étoile clignote, et derrière la pomme
Tu le vois, c’était pas une étoile, juste un avion
Pauvre con…