Les Chroniques de Valentin

Songes d'une nuit à oublier...

Etranger au milieu de la foule. Un peu comme le poteau qui fait partie du paysage. Des fois les gens se cognent dedans mais continuent leur route. Je fais partie du décor.

Y’a quelque chose qui s’est cassé. Ou qui est en train de se casser. En tout cas c’est en ce moment. Je ne sais pas encore trop quoi faire. Peut-être prendre mes distances quelques temps, tout ça est peut-être trop pesant. La pression tout ça fait peut-être que je suis désagréable, que je communique mon stress… Je ne sais pas. Je sais juste que si on ne se bouge pas maintenant c’est foutu. L’histoire se répètera. Je suis déjà en train de pleurer c’est malin. Ca fait déjà plus d’une semaine que j’ai cette peur que ça soit finit. peut-être que c’était juste ce qui allait arriver. Ou ce que j’ai provoqué plus ou moins inconsciemment. Je ne sais pas. Je ne sais plus rien. Je suis perdu. Où en suis-je ? Je sais pas. Je sais pas grand chose. Je sais juste que le moment est critique. Et qu’on est en train de se faire souffrir. C’est stupide mais c’est comme ça. J’ai besoin de recul. Y’a quelque chose qui va mal, très mal, et faut que je trouve ce que c’est. Je sais même pas si je veux continuer. J’ai l’impression que tout m’est indifférent. Que tout ne sert à rien. La vie est fade certains soirs. Elle a même un goût dégueulasse. Mais si je pleure c’est que je l’aime ? Comment savoir… Je suis perdu. Rendez-moi la carte. Je veux un plan. Je veux une direction. Une indication. Un indice, rien qu’un tout petit indice…

C’est le vague à l’âme qui viens
Et la déprime qui reviens.

Pleure toujours pauvre con, ça sert à rien.

Et puis y’a cette voix qui dis quand tu marche dans les rues fades C’est une belle nuit pour mourir et toi qui te répète C’est une belle nuit pour dormir. T’essaye de te convaincre mais c’est dur. Tu sais pas si demain tu sera vivant ou pas. Si c’est la voix qui va gagner ou si c’est autre chose que tu ne connaît même pas. Tu marche sur les trottoirs en espérant croiser un ami, une connaissance, une épaule sur laquelle se réconforter, une nuque où se réfugier, un endroit où se cacher pour pleurer. Et puis non rien, t’arrive chez toi et t’as croisé personne. T’aurais presque sauté dans les bras du premier inconnu que t’as croisé en pleurant en lui disant en sanglotant Serre-moi, serre-moi fort, je veux disparaître, laisse-moi pleurer. Mais nan t’est chez toi déjà et t’est tout seul. Et tu retiens les larmes pour pas avoir l’air con alors que t’est tout seul.

On était allongé sur son lit
On rêvait d’amour libre
On a eu la liberté, mais pas l’amour
On a fait un choix
Peut-être pas le bon, mais moi j’y crois

C’est une belle nuit pour dormir.