Les Chroniques de Valentin

L'enfant seul

Ca sens le vécu, l’enfance qui remonte dans le nez...

Il a dix ans et demi, complètement à la masse,
Et c’est le plus petit de la classe, il regarde les autres
jouer à la guerre… Le coeur lourd comme un calot en fer
Les filles font des boums, mais il est jamais invité
Au foot, toujours choisi en dernier
Les enfants méchants ont oublié son prénom,
Salut demi-portion !
Il est triste, trop souvent malheureux,
Du chewing-gum commé dans les cheveux
et c’est la déprime le mercredi après-midi
Ses seuls amis, les figurines Panini
Et il transpire dans un col roulé en Tergal
Et personne lui donne la balle
Et quand ça fait trop mal, il se cache pour pleurer
Un quartier d’orange écrasé dans sa purée

(Stupeflip, L’enfant Fou)