Les Chroniques de Valentin

Ton sourire sur mes lèvres

Tu le vois, dis, ton sourire sur mes lèvres ? Ce sourire mesquin. Celui qui blesse. Celui qui fait mal. Celui qui dit que tu n’est plus toi-même. Que t’as perdu le lien avec la réalité. Que tu décolle. Que t’as plus les pieds sur terre. Que plus rien ne te retiens. Et surtout pas moi.

Faudrait qu’on se rappelle le temps où tous les deux on était neutres à l’intérieur. Quand on ne croyais en rien. Qu’on savait juste vivre le moment en cours et peu importe que le moment suivant n’existerait pas.

Je crois que c’est irréversible. On a avancé dans un sens sans pouvoir reculer. On est plus vraiment libres. On s’est engagé sur le mauvais chemin.

Et y’a ton sourire qui s’impose sur mes lèvres. Je l’avais pas invité. Je me suis débattu. Mais j’ai pas eu le choix. C’est ce sourire que je ne te connaît que trop bien. Celui qui blesse. Celui qui fait saigner.

Y’a des moments où je me dit Je suis mort en dedans. Je me demande si c’est pas vrai. Qu’est-ce qui te retient en vie ? Quels sont les liens qui te maintiennent à la surface ? C’est quoi qui t’empêche de te noyer ?

Douces mains, tous mes calins, sont-ils donc vains ?