Les Chroniques de Valentin

Ne pas rester indifférent. Réagir. Ne jamais fermer sa gueule. Risquer sa peau. Profiter de la vie. Aimer. Rester intègre. Être libre. Et vivre…

Ce journal est une fiction. Il est destiné à un public adulte. Bonne lecture.

« Foutre le zbeul c'est un petit peu ma passion »

J'aime pas ce qu'on nous enseigne J'aime pas comment on s'aime À coup de bisous volés D'amour superficiel Entretien l'intensité Alors que la flamme a disparu Je serais pas ta reine Pour rien au monde Je veux pas de vos cages Par habitude, on se tient sage Par lassitude, dans aucune cage je rentre Je réinvente Rien dans mon ventre, qu'un embryon de révolte Chez vous y'a que les néons qui brillent, nous c'est les voitures en feu Danser sous le ciel étoilé Nos désirs brûlent Foutre le zbeul c'est un petit peu ma passion Une raison de vivre dans ce monde de merde Je suis entouré (...)

Dear world and everyone in it

Dear world Dear world and everyone in it From the moment I was born, I remember feeling different I remember thinking I had a special kind of vision that allowed me to see things that you couldn't see I don't think I ever felt the same as you felt and... I'm not exactly angry about it, it just seems that's the way things are I have to admit that I have spent the majority of my life feeling confused, feeling alien and disconnected Never quite getting things the way it seems everyone else gets them or understanding things exactly Dear world Dear world and everyone in it It's hard (...)

I'll regret the very moment that I chose this mess again.

I live on an island in the sea, a vast blue ocean surrounding me, and the screaming sea gulls are my only companions. How did I get here? I don't know.. was swept ashore a long time ago and the prying seagulls were the only ones to witness how at first I enjoyed to live by myself, with no responsibilities, no troublesome acquaintances, no social insecurities.... life was fine. Life was all fine. But with increasing frequency I found myself staring at the sea, wondering if there could be someone out there in the blue. And over me, like a disease, came a longing for all these familiar evils (...)

Shy.

(...) And I've got a dream with your face in it That scares me awake I've put too much on my table Now I've got too much at stake And I might let you off easy Yea I might lead you on I might wait for you to look for me And then I might be gone There's where I've come from and where I'm going And I am lost in between I might go out to that phone booth And leave a veiled invitation on your machine And you'll stop me, won't you? If you've heard this one before Oh the one where I surprise you By showing up at your front door Saying, "Let's not ask what next Or how or why I'm leaving in the (...)

Rêve de foire ambulante — sponsorisé par la loi Sécurité Globale

Le futur proche. Il y a eu une catastrophe. Nous sommes dans un monde post-apocalyptique. Ce qui reste de l'humanité est condamné à avancer perpétuellement dans une longue ligne, traversant villes et campagnes. Sauf que cette ligne d'une dizaine de mètres de large est un gigantesque marché ambulant. On y trouve des stands (qui avancent aussi), des marchands à la criée, etc. Les étals sont roses, brillants, attirent l'œil, et vendent de tout. Ce défilé permanent avance sans jamais s'arrêter : les habitations, les gens, les marchands… Ceux qui s'arrêtent sont poussés sur le (...)

Kamo.

Demain on enterre Kamo. Des suites du Covid-19, après deux mois d'hôpital et trente jours de coma artificiel. Je me souviendrais de son rire. De son sourire. De sa place dans notre grande famille. Du vide qu'elle y laisse. De son implication politique. Et c'est ce souvenir qui nourrit ma tristesse d'hier, ma colère d'aujourd'hui, et qui nourrira ma rage de demain. Colère contre l'irresponsabilité et l'incompétence organisée des gouvernants. 30.000 morts, dont la plupart auraient pu être évités en suivant des règles simples, déjà édictées et suivies depuis des années. En se (...)

Je crève de solitude

Un quotidien sans aucun sens Que du creux Du vide Du rien Des mois Que je n'ai plus rien fait de créatif Que je ne sais plus rien faire Et personne à qui parler Le néant affectif Une solitude à s'en crever les yeux Pour pas voir les autres humains dans la rue Et arrêter enfin de se dire qu'eux ils ont l'air d'avoir Des amis Des amours Des familles Je suis perpétuellement en train de me noyer Je n'arrive quasiment plus à sortir la tête de l'eau Souffler Respirer Une seule bouffée d'air frais C'est déjà trop demander C'est trop d'énergie à déployer Je voudrais fuir Fuir loin (...)

Une vie pour rien

Une vie à mettre certaines questions de côté Soit par manque de courage pour en accepter les réponses Soit par impossibilité d'en trouver Une vie à revenir sur ce qu'on s'est promis En souffrant d'être malhonnête Une vie où le poids du temps se projette Et où on ne changera pas Une vie où on a tout choisi sauf soi Une vie à à masquer ce qu'on est vraiment Juste pour gagner du temps Une vie à laisser filer Car l'apparence est plus forte Une vie où moins on se voit et mieux on se porte Une vie où on trouve qu'il faut du courage Pour s'avouer lâche chaque jour davantage Une vie (...)

C'est ça

C'est ça C'est ça que je voulais te dire Que je ne savais pas exprimer Pas même penser Car pas le temps Pas la liberté Pas l'envie Pas le courage Pas grand chose à dire Enfin je croyais C'est ça Ça qui m'occupait Qui me chargeait l'esprit Qui inhibait mes actions Qui me faisait sentir vide Inconsistant Inutile Ça C'est l'habitude De ne plus rien avoir à te dire De ne plus rien avoir à penser À ressentir À vouloir À éprouver C'est ça qui manque Ça Lancinant Enivrant Fatigant Répétition inlassable De ce que je voudrais dire Mais ne sais plus exprimer Ça C'est le mot La (...)

See, I always knew that we were here for more than wash the dishes, do the cooking

See, I always knew that we were here for more Than wash the dishes, do the cooking See, I’m here to speak for everyone That never got a look in You know, all the ones who ain’t good-looking The ones who hate the crooked Wicked nature of the system For everyone who knows, fuck it Just cause we can’t see the bars Don’t mean we aren't imprisoned — Sound of Rum, End Times (...)

We were born into blood-soaked cities of industry

We were born into blood-soaked cities of industry Informed of the savagery The infamy, barbarity of history Controlled, contrived, and depressed And attested, and stressed out and vexed It’s a message we’ve been fed So we could propagate their system Of division, inhibition Viciousness and contradiction We were suckled on the milk that they soured Told the future was ours And then disembowelled and disempowered We have been disgraced, deafened and deflowered Our brains brutalized and our defiance devoured And so now they’re shooting guns and robbing cats And trying to claw a little (...)

Il y'avait pourtant — Le chien d'en face

Il y avait pourtant les nuits Que nous rêvions sans lendemains Passées à regarder Paris Qui se dessinait au fusain Il y avait aussi le ciel Tous les jours un peu plus près Lorsque je me trouvais si belle Et quand tu me le disais Toi, tu ne t'en souviens pas Il y avait tout ça pourtant Je t'en prie ne me dis pas Que je suis partie si longtemps Il y avait pourtant cette chanson Celle qui disait bien plus que nous Toutes les mille et unes façons De dire qu'on s'aimait plus que tout Il y avait aussi ce mélange Odeur de tabac et de vin Qui me revient, qui me démange Et qui t'allais (...)

Combien de mensonges avant l'évanouissement ?

Combien de mensonges doit-on supporter ? Combien de faux-semblants ? Combien de vérités omises ? Combien de silences gênés ? Avant que nous ne réalisions que nous ne sommes que transparence, qu'invisibles au milieu du béton qui coule de nos veines. Lentement. Sans douleur. Quand est-ce qu'on va se rendre compte que ça ne sert à rien de se lamenter ? Qu'il est inutile de se révolter ! Que ça ne changera rien ! Jamais ! Nous nous évanouissons à vue d'œil. Nous perdons toute consistance. Notre humanité s'effeuille. Notre volonté s'amenuise. À la fin, il ne restera rien. Même (...)

Un mot de toi.

Un mot de toi. Et je me retourne sur ton passage. Un mot de toi. Au milieu de la rue. Un mot de toi. Et je me mets à nu. Un mot de toi. Tout de suite, sans réfléchir. Un mot de toi. Et je t'y emmène. Un mot de toi. Et je te saute dessus. Un mot de toi. Et je pleure comme un gamin. Un mot de toi. Et je ne dors plus. Un mot de toi. Et je ne pose plus de questions. Un mot de toi. Et je ne suis plus moi. Un mot de toi. Et je suis perdu. Un mot de toi. Et je m'enfuis, peut-être. Un mot de toi. Et tout s'arrête. Un mot de toi. Juste un seul. S'il te plaît. (...)

D'entrée. On était vaccinés contre l'espoir naïf. (Aujourd'hui, maintenant)

Tu te souviens de nous étudiants ? Je veux dire inscrits. Pour la sécurité sociale et les tarifs réduits. De nos 30 mètres carrés pour 1420 francs. En prime le papier peint pourri qui fout le camp. De ces soirées interminables. Des spaghettis pour dix. Des taches de vin sur le canapé. Je passe le cendrier. Tu te rappelles la distribution de prospectus ? À l'entrée du parking, promo sur les autoradios. De ces gamins qui démarraient des BM, sans en avoir les clés. Puis d'un signe de la main, dégager. Qu'est-ce qu'on est cons à 20 ans. C'est clair. Mais quel plaisir on y prend. (...)

I am not trying to forget, I am just trying to forgive

C'est la chose la plus compliquée qui soit. Pardonner à ce monde. Sa bêtise. Sa stupidité. Sa cruauté maladive. Sa haine de la différence. Et pourtant c'est ce que j'essaye de faire. Avec peu de succès, je dois l'avouer. Car le monde me hait, et je le hais de plus belle. (...)

They know my weaknesses

They know my weaknesses You tried them I get so carried away You brought me down to earth I thought we had something precious Now I know what it's worth I heard it from my friends — Depeche Mode, The things you said (...)

Celle qui ne fut belle qu'une fois dans sa vie — Le chien d'en face

Dans le noir et le blanc Et le gris de la pierre Du vieux Paris d'antan Derrière une porte cochère Elle passait le chiffon Il y a bien des années Dans le colimaçon D'un très vieil escalier À la pâle lumière De tous les étages Comme bonheur et poussière Ne font pas bon ménage Des gens de ce couloir Elle n'avait dans le nombre Pas l'ombre d'un regard Ni le regard d'une ombre En haut de cette prison De cette cage d'escalier Là où vivent les pigeons Sur le dernier palier Il y avait un garçon Dans un appartement Même pas assez grand Pour y tourner en rond Ayant par malheur Le (...)

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