Kamo.
Demain on enterre Kamo. Des suites du Covid-19, après deux mois d’hôpital et trente jours de coma artificiel.
Je me souviendrais de son rire.
De son sourire.
De sa place dans notre grande famille.
Du vide qu’elle y laisse.
De son implication politique.
Et c’est ce souvenir qui nourrit ma tristesse d’hier, ma colère d’aujourd’hui, et qui nourrira ma rage de demain.
Colère contre l’irresponsabilité et l’incompétence organisée des gouvernants. 30.000 morts, dont la plupart auraient pu être évités en suivant des règles simples, déjà édictées et suivies depuis des années. En se préparant à une épidémie prévisible, et prévue, au lieu de la nier. En stockant du matériel au lieu de le brûler.
Aujourd’hui nous avons perdu 30.000 personnes sur l’autel des raisons budgétaires.
Pas juste 30.000 chiffres égrainés à la télé.
Mais 30.000 ami⋅e⋅s qu’on devait revoir cet été,
30.000 amant⋅e⋅s dans notre cœur serré,
30.000 parents qui nous ont aimé⋅e⋅s,
30.000 combats qui doivent perdurer,
30.000 souvenirs qui ne peuvent être remplacés.
Dont celui de Kamo.