Les Chroniques de Valentin

Je crève de solitude

Un quotidien sans aucun sens
Que du creux
Du vide
Du rien

Des mois
Que je n’ai plus rien fait de créatif
Que je ne sais plus rien faire

Et personne à qui parler
Le néant affectif

Une solitude à s’en crever les yeux
Pour pas voir les autres humains dans la rue
Et arrêter enfin de se dire qu’eux ils ont l’air d’avoir
Des amis
Des amours
Des familles

Je suis perpétuellement en train de me noyer
Je n’arrive quasiment plus à sortir la tête de l’eau
Souffler
Respirer
Une seule bouffée d’air frais
C’est déjà trop demander
C’est trop d’énergie à déployer

Je voudrais fuir
Fuir loin
Loin de moi
Loin du passé
Du présent
Du futur
Blême
Et sans espoir

Fuir cette vie de con

Je ne sais même plus
Si je la subis
Si je me la suis construite
Si c’est moi qui rejette les autres
Ou si simplement personne ne veut de moi

J’ai la haine
Les yeux qui mouillent
Quand je vois quelqu’un être invité à un repas
Dans un bar
Un weekend
Avec des amis

Des choses simples
Que je n’ai pas

Je suis tellement jaloux
Tellement triste
Tellement seul

Que je ne sais même plus comment l’exprimer
Je ne trouve pas de mot assez fort pour ce que je ressens
Et c’est peut-être bien ça qui rend les choses si douloureuses