Les Chroniques de Valentin

I'm in love with you

Une histoire écrite et racontée à plusieurs voix et plusieurs mains, à la parution aléatoire…

Un

C’était pendant le voyage scolaire en Écosse. Pendant l’été 2003. Comme partout en Europe, la température était plus élevée que les autres années. Dans le bus, puis dans la ferry qui nous emmenèrent vers le pays des vieux châteaux et des fantômes, je m’étais lié d’amitié avec beaucoup de personnes. Ceux avec qui j’étais le plus proche pouvaient se compter sur les doigts d’une main… (Suite)

Deux

Nous sommes montés nous coucher, nous avions chacun à disposition une petite chambre, sauf Valentin qui dormait en bas de la chambre de Lucie, elle dormant dans sa mezzanine. Un peu moins d’une heure après que tout le monde soit parti se coucher, je vis ma porte s’entrouvrir. Puis quelqu’un entra et referma la porte derrière lui avec un souci de ne pas faire du bruit proche de l’obsession… (Suite)

Trois

Aux premières lueurs du jour qui pointaient à travers le volet, Léa m’embrassa sur le front et sortis de la chambre pour rejoindre la sienne. Il restait encore deux heures avant qu’on ne doive se lever. Deux heures pour dormir. Pourtant je n’y arrivais pas. J’étais coincé entre la vision de Léa, agréable impression de bien-être et de douceur, et celle de mon organe assassin, affolante, me faisant trembler à chaque fois que j’y pensais… (Suite)

Quatre

Nous parlions en tournant autour de la statue de Kelvin, le fondateur de l’université de Glasgow si j’ai bien suivi, et de temps à autres nous laissions quelques instants de silence, juste suffisants pour apprécier le bruit de nos pas sur les graviers. J’écoutais Valentin exposer ses idées et principes avec attention, à la fois passionné et bouleversé par ce qu’il disait… (Suite)

Cinq

Dans le bus qui devait nous emmener visiter un château bord du Loch Ness, Léa, Lucie, Valentin et Aurélien dormaient. J’étais à côté de Maud qui commençait à pencher vers le sommeil, j’avais mon baladeur MP3 sur les oreilles, écoutant une compilation de musiques téléchargées sur eMule avant de partir. Là c’était Luke. Le morceau s’appelait Je n’éclaire que moi… (Suite)

Six

Maud me demanda pourquoi j’avais peur de mon sexe comme ça, et pourquoi je le considérais comme une arme. C’est là que je m’aperçut que je ne savais pas vraiment pourquoi j’avais peur. La seule chose probable qui me passa par la tête fut ce que j’avais vu, lu et entendu sur les viols. En fait c’était la position dominante du pénis qui me gênait. C’était tel un dard, un instrument de domination sur les femmes… (Suite)

Sept

Je suis un peu perdue. Quentin est étrange en ce moment. Il ne va pas bien. Je le sens. Je le sais. Il ne veut pas trop m’en parler mais ça se voit. Sa réaction de l’autre nuit était assez étrange. Ça m’as vraiment fait quelque chose, une sorte de choc. Il avait peur de lui-même. Je me demande d’où peut bien venir cette peur. C’est assez effrayant, je le sens vacillant, perdu… (Suite)

Huit

J’avance dans le couloir à la moquette blanche, et arrivé devant la porte bleue de la chambre qu’occupait Léa, je frappe.
- Knock. knock. It’s time to eat some horrible english food.
- Quentin je t’ai reconnu, ton accent anglais est plus proche du bruit de mastication que de la voix de Brad Pitt!
- Hey I’m Brad Pitt and I love you but you’re just bad with me, so I go downstairs to eat horrible english food ! (Suite)

Neuf

Nous étions étendus tous les deux par terre, enroulés dans la couette. On avait finit par se retrouver à côté du lit et vu la largeur du lit de Léa c’était bien mieux comme ça. J’étais en train de jouer avec les cheveux de Léa derrière son oreille. Elle me regardait… (Suite)

Dix

J’étais affalé sur une banquette à côté de Valentin dans un quelconque musée de plus qu’on visitait. Encore un truc historique barbant. Par contre les banquettes étaient confortables. Un beau tissu rouge accueillant, moelleux, dont on voit au premier coup d’oeil qu’il n’est fait que pour une chose : s’y asseoir pour se reposer des deux heures de visite ennuyantes que procurent tous ces tableaux et autres reliques d’un passé qui n’a plus rien de passionant pour personne depuis déjà bien longtemps… (Suite)

Onze

Il faisait pourtant beau ce jour-là. Je ne me rappelle plus trop comment on en est arrivés là. Pourtant c’est bien ce qui s’est passé. Ca faisait bientôt deux semaines que nous étions en Ecosse, et tout semblait bien aller entre Quentin et Léa. Du moins c’est ce que je croyais. Je rentrais tout juste d’une promenade en ville avec Lucie et on est arrivés comme qui dirait, au mauvais moment au mauvais endroit… (Suite)

Douze

Je n’aime pas saisir comme ça le courant d’une conversation que je n’ai pas à entendre. Mais là je n’avais pas pu faire autrement. Avec Lucie on se regardait d’un air gêné. On savais qu’on aurais pas dû entendre tout ça. Le malheur de Quentin me gênait. Il y a quelque chose d’embarassant et de révoltant dans les pleurs d’un ami, car vous savez que sur le moment vous êtes impuissant, vous ne pouvez rien faire… (Suite)

Treize

Sanglots haletants. Sur le bord des marches. Ici le temps est maussade. Larmes mêlées aux gouttes de pluie. On est en écosse. Et il tombe toujours un peu d’eau du ciel. Se répand sur mes cheveux. Mon visage. Ma nuque. Dans mes yeux. Tout se dilue. Gouttes salées de larmes désséchées. Ce séjour touche à sa fin. Les jours coulent et s’écoulent de tout leur long mais ils sont trop pressés… (Suite)

(à suivre...)