Les Chroniques de Valentin

Volutes nocturnes.

Léa est passée ce soir, je ne l’avais pas vue depuis quelques temps. Ca m’a fait très plaisir de la revoir. Elle a changé, pas comme je l’espérais, mais différement, j’ai senti qu’elle avait avancé en elle-même. Et ça m’as vraiment fait plaisir. Mais ça m’a aussi fait de la peine d’apprendre qu’elle s'était mise à fumer régulièrement. Autant j’ai réussi à éliminer mes sentiments de jalousie et de possession vis à vis d’elle, autant savoir ça me fait terriblement mal. C’est d’autant plus douloureux que je suis impuissant face à son choix. C’est aussi pour ça (en fait c’est même seulement pour ça) que j’essaye de combattre le tabac et inciter les autres à ne pas fumer, parce que ça me fait mal de les voir fumer, parce que je tiens à eux, qu’ils me sont précieux. Quand quelqu’un se tranche les veines devant vous, on peux l’en empêcher, essayer de le sauver, réagir rapidement. Quand quelqu’un fume devant vous, c’est tout de suite plus difficile, passé quelques discussions pour tenter de l’en empêcher, on peux guère faire plus, on ne peux pas lui arracher les cigarettes des mains, ce n’est pas ça qui va changer beaucoup de choses.

La personne a fait un choix, et on ne peux que le subir, on ne peux pas grand chose pour empêcher ce choix. Et c’est d’autant plus douloureux qu’on est totalement impuissant. Tout au mieux on peux demander à la personne de ne pas fumer en notre présence, mais c’est souvent mal perçu, qui plus est dans un espace non-clos. D’ailleurs peu nombreux sont les fumeurs que je fréquente qui acceptent ceci, c’est en général aux non-fumeurs d’accepter la fumée, ou alors de partir, et souvent se retrouver seul, les non-fumeurs étant largement en minorité dans les gens que je connaît.

Je me sens toujours désemparé face à ces situations et aux gens que j’aime qui fument. Ca me fait de la peine…