Les Chroniques de Valentin

Destins magiques

Ce matin j’ai croisé C. dans le bus. Enfin je crois. Elle ne m’as pas reconnu. Enfin je ne crois pas. Je l’ai aimée C.. Peut-être bien que je l’aime toujours. En tout cas j’aurais bien aimé lui parler ce matin. Sécher le Bac blanc de philo. On serait allés dans un petit café sympa. Genre café du Théâtre, ouais je l' aime bien celui-là. J’aurais pris un Monaco ou peut-être non, tiens, un thé, voilà, un thé au citron. Et on aurais eu tellement de choses à se dire depuis tout ce temps qu’on aurait rien dit, cherchant difficilement nos mots. L’impression de ne plus rien avoir à se dire alors qu’on en a beaucoup trop à raconter. Il aurait fallut qu’on se ré-aprenne l’un-l’autre. Réapprendre à se parler, se regarder… Et peut-être à s’aimer ? Mais non. Elle est descendue du bus sans m’adresser un seul regard. Un regard du genre de ceux qui m’aurait dit "je te reconnaît" et qui m’aurait fait faire quelques pas en sa direction pour lui parler. Mais non. Je ne l’ai pas abordée. J’ai eu trop peur. Peur de me tromper de personne, qu’elle ne se souvienne plus de moi… Je n’ai pas osé. Peut-être aurai-je dû. Peut-être pas…

J’ai toujours tendance à penser que je n’ai pas à m’en faire, que je la recroiserais, si la vie le veux nos pas se rencontreront à nouveaux. Peut-être que je ne devrais pas croire à ça, au destin, aux heureux hasards. Mais j’y crois. Parce que ça m’arrive. Et quand ça arrive c’est magique.