Je ne suis pas
Je ne suis pas du genre à me plaindre. Je ne suis pas du genre à crier à l’aide. Je ne suis pas du genre à pleurer devant les autres. Je ne suis pas du genre à parler avec les autres sans retenue. Je ne suis pas du genre à aller parler avec les autres. Je ne suis pas du genre à aborder un(e) inconnu(e). Je ne suis pas du genre à parler.
Je ne suis pas…
Je ne suis pas du genre à vivre mes rêves maintenant. Je ne suis pas du genre à oser dire "je t’aime".
J'étais dans le bus ce matin, quand il est passé devant la maison de Léa[1]. Je me suis souvenu de cette époque où j'étais amoureux d’elle, cette époque, le collège, tous ces rêves, toutes ces désillusions, ces amours que j’ai voulu oublié. En fait je n’ai rien oublié. Je l’aime toujours. Ça ne s’arrête pas. On ne ferme pas son coeur comme ça, par simple volonté.
J’en ai assez et plus que ça De ces coeurs qui ne sont pas pour moi [2]
C'était en juin 2001, mon meilleur ami m’envoyait un mail:
"Et voilà, la fin de la tristesse est arrivée. La fin de la peur est dépassée. Le fin des "tas de questions" est résolue. Je te souhaite avant tout bonne chance même si c’est pas trop facile au début ; tu en es d’ailleurs sûrement conscient. (...) Assure-toi qu’elle t’aime vraiment en lui posant la question. (...) Moi, je ne lui est jamais demandé si elle m’aimait vraiment. Peut être n’ai-je pas trouvé ça nécessaire ? (...) Comment puis-je définir ce qu’il y a dans mon coeur actuellement ? Toujours et encore des questions sans réponse. Quand-est-ce que j’aurai des réponses ? Peut aujourd’hui, peut être demain ? Que sais-je ? Que saurais-je ?"
Que sais-je ? Que saurais-je ?
Je repense doucement à toutes ces Léa. Toutes celles que j’ai aimées. Et que j’aime encore. Celles que je ne peux pas oublier. Ai-je au moins réussi à en oublier qu’une seule ? Je ne crois pas. Je vis avec des souvenirs. Des fantômes. Des amours qui n’ont que trop rarement été réciproques. Des ombres.
J’ai envie de câlins. Me retrouver dans les bras de quelqu’un(e) que j’aime. Blottir ma tête contre son cou. Me réfugier sur son épaule. Disparaître dans ses bras. Me sentir en confiance. Libre. Amoureux. Ivre.
Je t’aime Léa.
- [1] Toutes mes amoureuses se nomment Léa, NDA
- [2] Bonetcha, A ton Soleil Froid, http://www.bonetcha.net/