Les Chroniques de Valentin

Mais je me souviens de tout

Je me rends compte que je ne fait que fuir. Je m’occupe autant que je peux, je fait des tas de choses, pour que jamais la pression ne retombe, que jamais je ne reste quelques heures à ne rien faire, et que j’ai à penser, que tout me revienne en tête.

Mais je me souviens. Que rien ne va mieux. Que j’ai dressé un tel écran de fumée pour ne pas voir que je vais mal que je l’avais même oublié.

Je n’arrive plus à aimer. Plus à m’attacher. Depuis que tu n’es plus là je sens que quelque chose est cassé en moi. Que je n’arrive pas à le réparer.

Je me souviens. Que tu me manques.

Je me blesse aujourd’hui
pour voir si je ressens toujours
je me concentre sur la douleur
la seule chose qui est vraie
l’aiguille creuse une plaie
ce bon vieux dard
j’essaye de le faire disparaître
mais je me souviens de tout
que suis-je devenu ?
ma plus douce amie
tous ceux que je connaît
partent à la fin
et tu peux l’avoir
mon empire de poussière

Je porte cette couronne d’épones
sur mon trône de menteur
remplis de pensées brisées
que je ne peux réparer
derrière les taches du temps
les sentiments disparaissent
tu es quelqu’un d’autre
je suis toujours ici

que suis-je devenu ?
ma plus douce amie
tous ceux que je connaît
partent à la fin
et tu peux l’avoir en entier
mon empire de poussière