Les Chroniques de Valentin

Je ne suis pas Valentin

Non ! Je ne suis pas Valentin !

C’est un mensonge. Mon identité n’est pas mon prénom. Mon identité c’est moi qui la choisis. Ce n’est pas déterminé à ma naissance.

Tu naît. On te donne un prénom. Un sexe. Une étiquette. Et si ça te convient pas ? Et si tu veux pouvoir choisir ? Tu ne peux pas.

Ton prénom est déterminé. De là on va en déterminer ton caractère, ta personnalité. Mais quel est le rapport ? Est-ce qu’on ne te conditionne pas justement avec ces enclaves qu’on t’impose à former une certaine personnalité ?

Je ne suis pas Valentin. Ce n’est pas mon prénom. Je ne l’ai pas choisi. Il ne me convient pas. Je voudrais pouvoir changer. Que ma carte d’identité soit malléable. Parce que dans carte d’identité il y a justement « identité». Et si ma carte ne correspond pas à mon identité réelle, quotidienne, que j’ai choisie ? Je ne suis pas cette personne. Je suis étranger à ce nom inscrit sur ce bout de plastique.

Je suis moi. Je choisis qui je suis. C’est la première des libertés. Devant la liberté de mouvement, de réunion, de circulation, de presse et de tout. La première liberté c’est la liberté de choisir qui on est. Et on ne peux pas. On ne peux pas prétendre vivre dans un pays de libertés ou la principale, celle qui conditionne toutes les autres, nous est enlevée. Si on conditionne ton identité, on peux conditionner tes pensées. Alors il faut pouvoir se créer sa propre identité. Pour se libérer de ses propres chaînes, des chaînes qu’on à imposé à ta personnalité. Si on ne te laisse pas la liberté de changer ton identité, tu dois la prendre, te révolter. Il faut imposer cette identité. Parce qu’elle te représente. Elle est toi-même. Tu ne peux pas passer toute une vie dans la peau d’une personne qui n’est pas toi-même.

Ainsi la révolution de la rue ne sert à rien. Si tu n’as pas déjà révolutionné ce qui te compose avant tout. Parce que n’importe qui pourrait reprendre le dessus sur toi.

La liberté d’être soi. C’est ça la base de toute une vie.