Les Chroniques de Valentin

Neige

Ta peau est froide, immaculée,
Tes yeux sont doux comme une éclipse,
Sur toi je laisserais glisser
Mes joies mes peines en sacrifices

Tu es cet ange qui descends
Qui vient masquer nos blessures
Lorque sur terre tu t’étends
Montrant au monde ta meilleure allure

Neige, glace, et viens vers moi
Viens m’ensevelir à jamais
N’ai-je jamais dis parfois
Que c’était toi que j’attendais ?

Vient doucement couvrir mon corps
Endormi sur ton territoire
Il y a des choses qu’on ignore
A toi de me les faire savoir

Neige, quand tu viens sur terre
On ne t’entends pas arriver
Quand le matin se fait clair,
Sur l’herbe tu t’es allongée

Et ta blancheur est insolente
Tu viens cacher nos idées noires
Si la pluie est insolente,
Toi tu propages de l’espoir

Neige, toi qui me détruit
Neige, toi qui me fait vivre
Le soir je m’installe et je lis
Les blanches pages de ton livre

Neige, viens briser les flammes
De cet enfer qui m’accapare
Toi qui est la plus belle femme,
De la plus belle des histoires

Neige, de tous les pays
Où que tu sois veille sur nous
De ta paisible tyrannie
Je serais l’esclave avant tout

Oh neige laisse moi descendre
Et glisser le long de ton dos
Oh neige recouvre mes cendres,
Je veux que tu sois mon tombeau

Oh neige toi qui nous menace
De meurtrières avalanches
Oh neige ton coeur est de glace
Oh neige ton âme est si blanche

Laisse mes skis te caresser
Dans une piste de tendresse
L’adrénaline qui se crée
Dans une course de promesses

Neige tu fonds quand moi je pleure
Comme pour dire "je comprends"
Tu me redonne des couleurs
Quand tu disparais au printemps

Oh neige j’ai pas vu le froid
Mais tu est là tu me rassure
Oh neige viens tout près de moi
Même si je craint tes tortures

Oh neige m’épargneras-tu
Oh n’ai-je rien le droit de dire
Oh neige m’as-tu reconnu ?
Je suis sujet de ton empire

Oh neige glisse dans mon cou
Et les brûlants refroidis-le
Oh neige j’ai menti pour tout
Tu le savais reconnais-le

Oh neige toi qui me détruit
Oh neige toi qui me fait vivre
Le soir je m’installe et je lis
Les blanches pages de ton livre

Oh neige, viens briser les flammes
De cet enfer qui m’accapare
Toi qui est la plus belle femme,
De la plus belle des histoires

Oh neige toi qui me détruit
Oh neige toi qui me fait vivre
Le soir je m’installe et je lis
Les blanches pages de ton livre

Oh neige, viens briser les flammes
De cet enfer qui m’accapare
Toi qui est la plus belle femme,
De la plus belle des histoires…

(Piège à rêves, Neige, Bêta.02, 2002)