Les Chroniques de Valentin

Fallait pas

J’ai fermé la porte a clef, à triple tour
Et j’ai cassé la poignée
Y’a des barbelés sur le portail
Et j’ai condamné le soupirail

J’ai fermé toutes les fenêtres
En bon stratège j’ai même prévenu le garde champêtre
La cheminée est bien bouchée
Même la chatière je l’ai scellée

Fallait pas revenir
Maintenant je veux plus te laisser partir
Fallait pas revenir
Plus belle que tout, trop belle pour que je puisse garder la raison et te laisser fuir
Et moi m’endormir sans soupir

J’ai dressé mes nains de jardin
Pour l’assaut ils s’entrainent sur des petits chiens
J’ai planté des mines soporifiques
Des plantes carnivores

Y’a un mirador sur le toit
J’y ai posté quelques uns de mes soldats
J’attends Cupidon, je l’ai convoqué
Moyennant finances, tu devrais m’aimer

Fallait pas revenir
Maintenant je veux plus te laisser partir
Fallait pas revenir
Plus belle que tout, trop belle pour que je puisse garder la raison et te laisser fuir
Et moi m’endormir sans soupir

Fallait pas revenir
Maintenant je veux plus te laisser partir
Et ton prince charmant
Qu’il vienne, je lui ferais manger ses dents

Fallait pas revenir
Maintenant je veux plus te laisser partir
Et ton prince charmant
Qu’il vienne, je lui ferais manger ses dents !

(Debout sur le Zinc, Fallait pas, Les promesses, 2006)