Cellule de crise
Je suis la cellule de crise, un peu grise, qui parfois s’électrise…
Tu m’excuseras mais j’ai besoin de l’écrire, peut-être que toi tu préféreras ne pas le lire, mais j’ai besoin de l’écrire. Un besoin du genre viscéral, pour me calmer, pour me poser un peu et prendre quelques centimètres de recul.
Ce qui devait arriver est arrivé. Je m’y attendais, mais pas ce soir. Et c’était pas vraiment le bon moment pour moi mais on choisit rarement le moment. Donc c’est arrivé, tu as fait ce que tu ne voulais pas faire. OK. Bon alors. On va partir de ma réaction. De pourquoi j’ai mal réagi. Pourquoi je me suis mis à pleurer et à trembler. La base est simple, en ce moment j’ai une peur terrible de te perdre. Ma hantise (un peu parano je l’avoue) c’est que tu trouves quelqu’un de "mieux" que moi là-bas et que tu me laisses, ou plutôt délaisses. D’un côté je sais que si ça arrive je ne pourrai pas l’empêcher et je ne devrai pas essayer de l’empêcher. Parce que le plus bel des oiseaux c’est celui qui n’a pas de cage. Mais j’ai quand même très peur, en te voyant t’éloigner de moi, de perdre ma relation avec toi, une belle et grande relation qui m’apporte tant de belles choses. Mais si ça arrive je ne devrais pas lutter contre car t’aimer ne me donne absolument aucun droit d’ingérance dans ta vie. Donc j’ai peur, vraiment, et chaque signe qui va dans le sens de cette peur me fait encore plus peur (ouais c’est un cercle sans fin je sais je suis parano). Et là ce soir heu je m’y attendais pas vraiment mais j’avais déjà passé une assez mauvaise journée et soirée (pour ne pas dire relativement déprimante) et là le gros flip quoi. Mais c’est un élément qui n’a rien à voir avec le sujet qui nous préoccupe, on en parlera une autre fois. Et c’est pour ça que j’ai finalement réussi à me ressaisir et que je peux écrire ce texte de manière relativement posée.
Donc voilà tu l’as fait. OK. Alors effectivement ça m’a mis dans un drôle d’état, mais parce que d’abord je suis un connard de jaloux maladif, et en plus parce que c’était pas le bon moment comme je l’ai déjà dit. Mais je ne t’en veux pas et je n’ai absolument aucune raison de t’en vouloir. Et encore moins de raison de ne plus (ou moins) t’aimer. En soit je trouve ça plutôt cool, parce que justement c’est ta vie et si ça te fait plaisir alors c’est super parce que moi ça me rend heureux de te voir heureuse. Bon ok ce soir c’était pas trop le cas. Mais je comprends un peu, la première fois que ça m’est arrivé et que je l’ai avoué j’étais dans un état assez lamentable, j’arrêtais pas de pleurer, je tremblais comme une feuille et je me sentais vraiment mais vraiment nul. J’étais si mal que j’ai appellé mes parents, alors tu vois quand j’appelle mes parents en pleurant c’est que ça va vraiment mal. Bref. Tout ça pour dire que je ne peux pas t’en vouloir d’avoir juste fait ce dont tu avais envie, ce que je ne me gêne pas de faire en temps normal. Je ne me sens pas trahi, trompé ou quoi que ce soit. Encore moins énervé. J’ai juste envie de te serrer très fort dans mes bras pour te rassurer. Te dire combien je t’aime fort, tellement fort, que tu n’as rien à te reprocher.
En fait tu sais je pense que tu fait ce que tu veux parce que c’est ta vie, que je n’ai pas le droit au nom de mon (notre) amour de t’imposer quoi que ce soit. Et surtout pas ça, puisque ça ne m’apporterait personnellement rien. Tout ça pour dire que je t’aime très fort et qu’il ne faut pas te faire de souci, que ça ne change rien de mon amour pour toi et que ça ne me dérange pas, sauf évidemment si tu le vis mal… Alors peut-être que ça ne va pas te plaire que je dise tout ça, mais juste j’ai envie de te dire et de te montrer, malgré ma réaction, que je ne t’en veux pas. Alors on en reparlera au téléphone, mais j’ai juste envie là de te serrer dans mes bras et de te dire que je t’aime parce que c’est vrai. Et puis te dire que je trouve ça vraiment bien si toi ça t’apporte quelque chose. Je te fait plein de gros bisous et à tout à l’heure au téléphone…
Je suis la cellule de crise, qui aimerait bien… "cheese"...