Les Chroniques de Valentin

Non coupable

Je devrais probablement me sentir coupable. Ou en tout cas c’est ce qu’elle voudrait. Mais coupable de quoi ? D’avoir été sincère ? Que pour moi tout ça c’est trop, beaucoup trop ? Que j’ai écouté mes ami-e-s et mes amoureuses, et au fond rien que moi-même en constatant que depuis le début je dépéris à vue d’oeil. Que j’ai pas besoin de ça, pas en ce moment, et même jamais. Que je l’ai déjà vécu. Que je sais ce que c’est. Mais qu’encore une fois je me suis laissé entraîner. Parce que je l’aime. Mais le problème c’est que j’ai toujours du mal à revenir à la réalité, à réaliser que l’amour ne résoud pas tout, et que l’amour ne donne pas non plus forcément une relation qui apporterait bonheur et félicité (youpi) chez les deux protagonistes.

En somme je me suis laissé aveugler. Entraîner dans les mêmes galères, les mêmes conflits qu’avant. Ce que je supporte le moins. Et là je ne me sens pas coupable. Je sais juste que j’ai fait ce qui devait être fait. Parce que ça sert à rien de s’acharner. Que le romantisme, les belles idées, les rêves d’amour tout ça c’est bien beau, mais ça ne résoud pas tout. Et voilà il est temps de tourner la page d’une histoire un peu trop destructrice pour nous deux.

C’est un peu triste et mélancolique tout de même. Mais je crois que j’ai déjà fait le deuil hier soir, quand c’était elle qui voulait tout arrêter. J’ai compris à un moment que ça servait à rien de s’acharner. Après ce qu’elle peut faire me touche mais je ne me sentirais pas coupable, parce que c’est ce qu’elle cherche, parce que je trouve ça tellement dérisoire et bas, parce que je commence à connaître les ficelles de la manipulation, que je ne veux pas me faire avoir. Alors je suis non coupable ce soir. Le chantage ne prends pas. Ou plus.