Les Chroniques de Valentin

Le coeur de verre

Espoirs désespérés d’un monde qui cesse d’espérer. Petits souffles d’espoirs qui se perdent. L’espérance en instance de licenciement. Tout finit. Un jour ou l’autre. Comme le point au bout des phrases. Y’a le début, le milieu et bien sûr la fin. Petit refrain d’un coeur qui fond comme neige au soleil. Et qui retrouve en son sein de quoi renaître, revivre, croire, espérer et aimer…

Tu pose des doigts sur le clavier et jouent les notes. Le piano s’envole et tu t’accroche pour pas tomber. Et tu continue de jouer. Parce que le voyage est beau. Que tu veux le faire vivre et revivre aux autres. Que tu veux le partager. Que la voix se pose sur la musique, frêle et belle comme un printemps enneigé. Petit bourgeon qui éclot sous la neige. Fragile comme le givre. Fragile comme ce coeur de verre, transparent et invisible. Ya les coeurs de pierre. Je suis le coeur de verre, attendant sans cesse le revers de main qui me fera virevolter sur le carrelage, me brisant en mille éclats volatiles. Puis attendre celle qui aura la patience de me recoller, me polir, me vernir, pour que je sois, à nouveau le coeur de verre que j’étais avant.

Coeur de verre, tu peux retourner à la terre et traverser les mer, mais pourquoi faire ? Tu ne sera jamais fier, tu ne goûtera jamais les ivresses de bière, tu ne capturera jamais l’air. Et tu ne ne traversera que des déserts.