Les Chroniques de Valentin

A beautiful goodbye

Détester l’avenir autant qu’on déteste le monde alentour et ceux qui le font tourner rond…

Tout est un virus. Tout se transmet sans le vouloir. Tout est incontrôlable. Mais ils ont tout contrôlé. Alors y’en a qui croient que ça peut changer, juste en descendant dans la rue quelques jours. Mais ça sert à rien. Tout le monde s’en fout. Parce que tout est contrôlé. Quoi que tu dise, quoi que tu pense, quoi que tu fasse, tu ne fait courir aucun risque. Que tu sois seul ou 100.000 dans les rues. Tu ne dure pas. Tu n’a aucun pouvoir. Ils ne t’écouteront pas. Pas parce que tu t’y prends mal, mais parce que tu est trop gentil. Que tu surveille trop tes intérêts. Que la grève oui mais qu’il faut bien arrêter un jour car il faut bien manger. Et ils le savent. Qu’ils ont plus de patience que toi. Qu’ils ne cèderont pas. Que tu est soumis à leur système. Que tu reviendra de toi-même à ta place sans demander ton reste.

Mais tu est trop gentil. Tu descends dans les rues. Tu manifeste. Cortège bien organisé, tout est quadrillé, l’ordre des syndicats respecté… Tu brandis une bannière. Crie quelque slogan, quand on t’en empêche pas pour ne pas faire peur aux gens qui passeraient par là. Tu signe une ou deux pétitions. Quelle belle invention la pétition. Changer le monde en une signature. Un bout de papier qui va dans une boîte aux lettres nommée poubelle. Et puis la manifestation est finie. Sous l’oeil bienveillant de la police. Alors dispersion. Alors rien. Tout le monde s’en fout. Un article dans le journal. Peut-être la première page. Et tout le monde en parle pendant quelques jours. Un peu de vent monté en soufflé qui va vite retomber. Et c’est ça depuis des années, des dizaines d’années même. Les "grands" mouvements sociaux comme on dit n’ont rien changé. Parce qu’il n’ont rien fait. Ils se sont réunis et ils ont marché ensemble dans les rues. Super ! Peut être qu’un jour certains comprendront que le peuple n’a pas à être écouté par ces soi-disant "dirigeants", qu’on à rien à attendre d’eux, à part qu’ils piquent encore un peu plus dans les caisses et nous asservissent encore plus. Tout gouvernement est mauvais. Ces grèves et manifestations ne devraient être qu’un début. Il faut occuper les préfectures. Occuper les mairies. Détruire le pouvoir et reprendre nos vies en main. Attendre que des pourris de politicards le fassent à notre place est la meilleure manière de crever en vain, prisonnier d’un monde qu’on a pas choisi…

Parfois j’essaye
Mais ils se dressent dans mon chemin
Parfois je pleure
Mais rien ne m’empêchera
De choisir que ce sera
Une belle fin, une belle fin...
Un bel au revoir au vieux monde qui s’écroule.
Cours camarade, le vieux monde est derrière nous.
L’avenir est à nous, pas à eux. Rien n’a changé.
Nos parents n’ont rien changé. Alors changeons-le.
Changeons l’avenir, notre avenir.
Choisissons le monde dans lequel on va vivre.
Et souhaitons un bel au revoir au vieux monde qui s’écroule.

Un bel au revoir...
A beautiful goodbye…