Petite ville
La nuit quand je marche dans les rues, lumière tamisée, lampes industrielles, ombres fuyantes. Je me perds dans l’immobilité des facades d’immeubles. Y’a personne. Je suis invincible. Seul survivant au milieu de cette petite ville. L’humain déserte les trottoirs la nuit. Tout est tranquille. On entends aucun bruit. On peux prendre le temps d’apprécier le bruit du ronflement électrique d’un transformateur. D’écouter le glou-glou lointain des égoûts. On peux se coucher au milieu de la route. Profiter du silence, de l’air respirable. On se rappelle de ces rues la journée. Bruyantes, étouffantes, inhumaines. Et on souris en appréciant être la seule âme qui vive dans ces dédales de ruelles et avenues. Apprécier la vision de tous les magasins fermés, des bars verrouillés à triple tour, comme l’agréable vision d’un rêve éveillé.
Petite ville tranquille.
La nuit c’est un autre monde. Celui de la liberté. D’une délicieuse odeur de lendemain d’apocalypse. C’est enfin donner un visage humain à ces murs sales.