(Version originale et intégrale de [->19741]. Je n’aime pas ce texte. Je le trouve mal écrit. Beaucoup de choses mal exprimées. Des mots pas forcément justes. Des sentiments très brouillons. Bref je ne l’aime pas du tout. Merci d'être indulgent...)

05/12/2004 12h48

C’est une constante en ce moment, je suis fatigué.
L’autre constante c’est que je suis amoureux.
L’inconnue dans mon équation c’est ma capacité de discernement.

Je me suis levé à 8h40 ce matin. C'était plutôt difficile pour un dimanche. Mais je savais qu’on comptait sur moi. De plus ça me passionne de faire ce pour quoi je me suis levé : je m’occupe de la régie son et lumière dans une troupe de clowns. Et le mois de décembre est particulièrement rempli au niveau des spectacles, noël oblige. En effet, on fait beaucoup d’arbres de noël. Humainement c’est passionant. Non seulement je profite des spectacles, toujours aussi drôles, même si je les ai vus des dizaines de fois, mais en plus j’ai un contact avec le public particulier. Je suis aussi un spectateur mais j’ai un pied dans la scène. De ce fait j’ai en même temps un rapprochement et une distance avec le public qui est particulière. De plus ça me permet de rencontrer énormément de personnes intéressantes, talentueuses, etc.. Sans compter que ça me permet de m’occuper et me passionner pour quelque chose qui occupe une place très importante dans ma vie en plus de la musique : l’image, et plus particulièrement la lumière. Mais peut-être y reviendrais-je ici-même plus tard.

Bref c’est super, mais c’est très prenant et crevant. On a un camion rempli de matériel à décharger, installer, régler, désinstaller, ranger. En général on passe la journée à mettre en place les décors, le système son, l’ensemble des lumières, les costumes, etc. pour un spectacle d'à peu près une heure. Compter deux ou trois heures pour tout installer et une à deux heures pour ranger, sans compter le temps de transport, on va souvent dans des petits villages et donc une heure de route voir plus. Bref ça prends la journée. C’est parfois difficile. Mais c’est passionant et c’est ça qui compte : la passion.

Là je profite d’un petit temps mort, on a tout installé, tout est prêt. On attends juste que G. revienne de Mac Do pour nous apporter à manger. Le spectacle est à 15h. C’est un petit village. La salle dans laquelle on a été accueilli est ce genre de salle "polyvalente" plus ou moins mal conçue. Celle-ci est moins pire que d’autre, le système électrique paraît assez récent et assez puissant pour accueillir les milliers de watts des projecteurs et de la sono, il y a même des fixations pour projecteurs au plafond, avec déjà des projecteurs branchés. Bref on a déjà vu pire niveau salle.

Ce matin dans le camion, B. m’a expliqué qu’il allait tenter de créer des emplois au sein de l’association qui gère la troupe pour lui et P.. Beaucoup d’idées, de projets, de rêves. Très heureux de le voir comme ça. De voir que c’est possible à 40 ans de quitter son boulot, tenter de changer d’orientation professionnelle, se tromper, se retrouver au chômage, et vouloir vivre de ses rêves et passions. De voir qu’il est possible d’essayer de vivre ses rêves, tout risquer. De changer de vie. Passionant.

Je reviendrais aussi sûrement plus tard sur cette troupe de clown avec laquelle je vis des choses très riches, qui apportent énormément.

En fait je voulais écrire quelque chose de très personnel. Quelque chose de plutôt triste et beau. En tout cas c'était mon sentiment ce matin, quand j’attendais que P. vienne me chercher. Hier soir aussi beaucoup de choses passionantes, intéressantes. Des réunions toute la journée d’hier, à propos d'événements qui me tienne à coeur. Toujours un peu peur de m’engager dans des responsabilités à cause de mon manque de temps, mais j’aime rester en contact et garder mes idées en tête, proposer ce que je suis sûr de pouvoir faire. Le soir je me suis retrouvé chez Lyu, c'était l’anniversaire de deux personnes que j’apprécie beaucoup. Je me suis retrouvé au fil de la soirée avec Léa dans les bras, à lui faire des câlins, à lui donner beaucoup de tendresse. Aussi échangé un peu de câlins et de tendresse avec D., quelqu’un que j’apprécie beaucoup. C’est un garçon sensible et intéressant qui sais vivre, oublier sa souffrance, et pourtant aussi savoir aider et soutenir les autres. Bref. J’avais déjà discuté avant avec Léa à propos de l'échange de tendresse, de câlins, etc. et on était clairement sur la même longueur d’onde. Les mots étaient précis et clairs. Et elle avait un besoin de tendresse avec les gens très grand, tout comme moi en ce moment. Sauf qu’elle a un copain dans le sens commun du terme : une relation de couple (enfermante aussi bien dans un sens que dans l’autre).

Hier soir donc, beaucoup de câlins échangés avec Léa tout au long de la soirée. Malgré le fait qu’elle ait un peu bu. J’ai estimé que vu nos conversations précédentes on était d’accords sur le fait qu’une relation d'échange de câlins et de tendresse n’engage en rien. Le problème de l’alcool là-dedans est assez complexe. Je ne sais jamais trop comment réagir face aux personnes qui ont un peu bu. Là j’ai décidé de ne pas trop la rejetter. Peut-être que ce n'était pas la bonne décision. Vers 2h du matin, on a débuté une conversation avec D. à propos de Léa. Pour lui mon attitude n'était pas la bonne. Beaucoup de paroles échangées. Moment important, intéressant. Il apparaît que mon attitude envers Léa a choqué la plupart des personnes présentes ce soir-là. Après quelques temps j’amène Léa à discuter avec nous, en même temps que B.. Ca me paraissait difficile de continuer à discuter sans la présence de Léa. On lui a explicité les inquiétudes et réserve de D. et le fait que la plupart des personnes présentes était choquées de mon attitude avec elle.

Même si je pense très fort qu’il est important de parler, c’est parfois douloureux. Quand Léa a fondu en larmes je me suis senti tout d’un coup terriblement coupable . "Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Rien. Il ne s’est rien passé. On a pas le droit d’avoir besoin de tendresse?" Sa réaction m’a fait du bien. Je me suis senti moins seul. Il y avait plusieurs points de conflit ici. Le premier était que Léa a un copain. Le deuxième était qu’elle avait bu. Le troisième était une incompréhension évidente. Pour D. et B., ce qui se passait entre Léa et moi était beaucoup trop, notamment par rapport à son copain. Nous n’avons pas la même vision des choses. Je m’engage dans des relations amoureuses non-exclusives oui, ou d’ailleurs la notion d’engagement est bien différente que celle qu’on entends d’habitude. Mais avoir une relation d'échange de câlins, de tendresse, etc. n’est pas pour moi s’engager dans une relation amoureuse. Le contact physique est important, capital même, les câlins et la tendresse occupent une place privilégiée dans ma vie car j’estime que le contact physique avec une personne, les câlins etc. font partie d’une conversation avec une personne. Un moyen de se sentir en confiance. D’apprendre à le découvrir. D'échanger plus que des idées et des paroles.

Alors oui j’aime Léa. Je suis amoureux d’elle. Oui. Je l’aime. Oui je suis amoureux. Oui. Et alors ? Ce n’est pas parce que j'échange de la tendresse avec Léa que j’en veux plus. Ce n’est pas pour ça que je vais essayer de la pousser à plus. Non. Définitivement. Ca ne m’intéresse pas. Une relation amoureuse pour moi c’est à deux et c’est réciproque, sinon je n’en vois pas vraiment l’intérêt. Oui si une relation amoureuse, un échange, se crée, ça sera super. Mais si ça ne se crée pas spontanément ensemble, je ne serais pas déçu, pas frustré. Je l’aime pour ce qu’elle m’apporte et non pas ce que je voudrais qu’elle m’apporte. C’est pareil pour toutes celles et ceux que j’aime. Je ne demande rien, j’ai déjà plus que ce que j’aurais pu espérer.

J’ai encore besoin de câlins, de tendresse. J’en ai besoin tout le temps. Ca me manque. D. est parti pendant la nuit. Sans rien dire à personne, sauf à Lyu à qui il avait envoyé un SMS. (à compléter)

16h34. Le spectacle est terminé. Ce fut très éprouvant. Beaucoup de petits enfants très jeunes très très dynamiques, montant sur scène, criant beaucoup, etc.. Assez difficile à gérer.