Les Chroniques de Valentin

Moments

Ce matin, en descendant du bus, j’ai vu, y’avait un cadavre de lapin écrasé sur le bord du trottoir. J’ai détourné les yeux. Envie de vomir, de pleurer, de vivre.

Hier soir je tentais de faire un devoir de français. Je lisais un bouquin classique à la con. Et en lisant les lignes, les mots qui s’alignaient comme ça, dans un ordre complètement abject, donnant un sens que je saisissais absolument pas, ça m’a donné envie de lire. Un vrai livre, un vrai truc, qui te prends au tripes, qui te fait ressentir, réfléchir, un truc que tu commence et que t’arrive pas à t’arrêter de lire, que tu finit d’une traite et que tu relit immédiatement tellement c'était bien. Juste comme ça, pour le plaisir, n’importe quel bouquin, du moment qu’il me prenne aux tripes comme ça.

Vendredi soir je ne suis pas tombé amoureux.

Ce week-end je me suis aperçu que je tombais amoureux, ou peut-être que j'étais déjà tombé amoureux. Je lui ai avoué à demi-mots ce soir.

Aujourd’hui rien de particulier. J’ai assassiné Freud, sur le papier tout du moins. J’ai écouté un bootleg d’Interpol. J’ai écouté Zazie, j’ai aimé.

J’ai revu Léa. Je ne sais pas si un jour je pourrais ne plus l’aimer. Je ne sais pas si je l’aime encore. Si je ne l’ai jamais aimée. Si je pourrais la regarder sans la trouver irrésistible. Je suis toujours aussi dépendant à elle. Finalement rien n’a changé.

J’ai envie de tagger We don’t need no education à la peinture rouge sur les murs du lycée. Mais c’est stupide. Cette phrase ne veux rien dire, ne fait rien avancer, mais je l’adore.

J’ai envie de vivre. D’avoir plus de temps. D’arrêter les cours. Et continuer les cours, parce que au fond ça m’intéresse. Envie de trouver un équilibre. Devenir serein. Trouver un calme intérieur, une tranquillité. Ne plus être stressé. Savoir concilier toutes mes envies et obligations. Aimer. Aider. Participer. Discuter. Ressentir. Apprendre. Échanger. Vivre.