Une semaine… Ca fait une semaine que Valentin sort avec Léa, et ça fait une semaine que tous les rêves de Valentin se réalisent. Une semaine que la vie est belle, que finalement l’amour c’est possible et que enfin la chance s’est rappellée de Valentin. Ah, cette bonne vieille chance, Valentin était certain qu’elle l’avait oublié au plus profond de ses souvenirs, mais finalement non. Valentin est heureux. Léa est heureuse. Tout est bien dans le meilleur des mondes.

Valentin a rêvé de mariage, deux fois, la nuit dernière. La première fois il se mariait avec Léa dans un saut en parachute et le deuxième il sa mariait en plongée sous-marine. Etrange. Bizarre. Même s’il se dit qu’il est encore jeune, que Léa aussi, qu’ils ont tous les deux la vie devant eux, Valentin pressent que leur histoire va durer longtemps. En tout cas il l’espère. Peut-être pas jusqu’au mariage, mais longtemps. Non, de toutes façons, Valentin ne veut rien prévoir à long terme. Se planifier à l’avance une petite vie bien carrée, bien tranquille : fiançailles, mariage et bébé; non, Valentin n’est pas comme ça. Il vit au jour le jour, comme si chaque jour était son dernier sur ce monde. Non pas qu’il ne prévoit pas plusieurs mois à l’avance d’aller par exemple au théâtre, à un concert ou un truc dans le genre, mais sa vie courante, de tous les jours, n’est pas prévue, ni planifiée. Elle ne suit pas un monotone scénario qui se répète tous les jours de la même manière. Non, Valentin veut rester libre. Libre de son temps, de ce qu’il décide d’en faire. Valentin n’est pas prévoyant, il est rêveur, irresponsable.

Demain c’est l’anniversaire de Léa. Tout à l’heure Valentin est allé acheter une rose rouge pour demain. Et pourtant, Valentin ne prévoit rien à l’avance…