Quand Louis s'éveilla
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Mais Gage n’était pas mort, et tout cela n’avait été qu’une espèce de rêve veillé monstrueusement détaillé qui s’était déroulé dans la tête de Louis avec la rapidité de 'éclair tandis qu’il pourchassait son fils à travers une pelouse d’un vert éclatant, par un bel après-midi ensoleillé de mai, et l’arrachait in extremis à la mort.
(...)
"Il a décroché le pompon.
Sa casquette !
Sa casquette est...
... oh mon Dieu, sa casquette est pleine de sang."
Quand Louis s’éveilla, il était sept heures et la chambre baignait dans la clarté froide et morose d’un petit matin pluvieux. Il tenait son oreiller étroitement serré et un migraine monstrueuse lui battait aux tempes. La douleur s’enflait et s’amenuisait, s’enflait et s’amenuisait. Il eut un renvoi aigre qui avait des relents de vieille bière, et son estomac se souleva cruellement. Il avait pleuré. L’oreiller était humide de larmes, comme s’il avait passé la moitié de la nuit à rêver à des goualantes de Hank Williams. Il se dit que même dans son sommeil une part de lui n’avait pas cessé d’être consciente de la vérité que son rêve s’efforçait pitoyablement d’occulter_ d’où ces larmes.
Merci…