Les Chroniques de Valentin

Malgré l'étalage des faiblesses

Il y a un temps fou que je n’ai pas vraiment écrit ici. Je veux dire écrire vraiment, pour exprimer ce que je ressens avec des mots personnels, avec un style qui me plaît. Je me contente de recopier des textes qui m’évoquent mon propre vécu, de copier, de piller. Oui c’est beau, moi ça m’évoque des choses. Mais ce n’est pas moi.

Avec le recul je peux comprendre ma réaction. Mes réactions. Mes douleurs. Je suis polyamoureux, du coup pendant pas mal de temps ça m’a apporté beaucoup de choses, mais ça a aussi multiplié les occasions de souffrir. Le pire, c’est que beaucoup de choses étaient de mon fait. Mais bon, on dis qu’on apprends en faisant des erreurs. En fait en peu de temps. Beaucoup de choses.

J’ai cru ces derniers temps que je ne saurais plus retomber amoureux à nouveau. Que par mon passé, quelque chose s’était cassé en moi et que j’était devenu une sorte de brique de glace impassible que rien ne vient ébranler. Mais c’est des conneries ! C’est faux !

Tout cela se change, il faut accepter les autres. Il faut un peu de temps, et savoir ouvrir les yeux. Et peut-être que si je ne me sens pas amoureux d’une personne c’est que juste simplement cette personne finalement n’est pas si proche que je l’espérais. Que simplement on n’a pas d’affinités. Que si rien ne passe c’est juste que non ça vient pas forcément de moi, mais peut-être qu’il ne faut juste pas chercher à tomber amoureux quand il n’y a rien comme potentiel.

Malgré l’étalage des faiblesses dont je fait preuve je sais que je peux encore tomber amoureux, c’est des conneries en fait que je m’inventais. Oui j’ai vécu des choses difficiles, j’ai perdu ma relation amoureuse avec trois personnes qui m’étaient très chères, et cela en quelques mois. Mais ça ne va pas anéantir ma vie. Franchement, j’en ai vu d’autres. Si je peux toujours pleurer devant un film, trembler quand je parle à une fille qui me plaît, frissonner sur les chansons de loup-garou de Françoiz Breut, c’est que rien n’a changé. C’est juste que je me met des oeillères.