Si triste...

On va parler de tout
Peut-être pas de l’amour
Le laisser côté cour
Côté coeur, silence…

Ta tête dans les étoiles
Et tes yeux trop sous terre
Tu t’entêtes et t’enterres
Tu oublies qu’en face
Droit devant en suspend
Ta vie te tend ses ailes
Tu les ronges à l’approche
Tu frôles la démence
Et tu courbes l’échine
A te rompre le dos
A te prendre la tête
Jusqu’entre tes deux pieds
A devenir l' écho
De ta propre douleur qui enfle

Vous n’étiez pas faits
Pour vivre ensemble
Ça ne s’explique pas
Les mots n’ont guère d’importance
Seul compte le temps
Il passe, te pousse, bien plus vite
Que tu ne crois à t’en remettre

Mais ta plaie entrouverte
C’est une oeuvre en attente
Si d’artiste il te reste
Une once d’espérance
Allez redresse la tête
Et les manches à tes coudes
Tant de choses à changer
Tant d’autres à réussir
Au lieu de t’accrocher à un leurre
Un espoir de faïence
Allez viens faire un tour
On va parler de tout
Peut-être pas de l’amour
Le laisser côté cour
Côté coeur, patience…

Mais vous n’étiez pas faits
Pour vivre ensemble
Ça ne s’explique pas
Les mots n’ont guère d’importance
Seul compte le temps
Il passe, te pousse, bien plus vite
Que tu ne crois à t’en remettre

(Les Acrobates, F..., La rumeur, 1998)